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En effet, les autorités marocaines ont annoncé la reprise progressive des vols à compter du 15 juin dernier selon une classification des pays en deux listes (A et B). Les passagers en provenance des pays de la liste B devront solliciter auprès des autorités marocaines une autorisation exceptionnelle, effectuer un test PCR négatif moins de 48 heures avant la date d'entrée sur le territoire marocain et se soumettre à un isolement sanitaire de 10 jours une fois sur place. Une liste des hôtels participants a été établie par le ministère délégué aux Affaires étrangères, chargé des Marocains résidant à l’étranger concernant 17 villes (Casablanca, Tanger, Asilah, Tétouan, Essaouira, Inezgane, Ait Melloul, Dakhla, Ouarzazate, Nador, Oujda, Agadir, Laâyoune, Al Hoceima, Marrakech, Rabat et Fès).
«Tous les hôtels affichent complets, même les 4 et 5 étoiles sont également fortement sollicités puisque sans réservation, il n’y a pas de voyage possible. Aujourd’hui, ce sont les hôtels 3 étoiles qui sont pris d’assaut vu qu’ils sont moins chers par les MRE installés à Dubaï, en Arabie Saoudite ou au Qatar. Il y a également un grand nombre d’étudiants marocains en provenance de l’Ukraine qui n’avaient pas la possibilité de rentrer l’année dernière. A souligner que même si certains hôtels arrivent à assurer quelques chambres, ce n’est pas pour une période de 10 jours», nous a indiqué Said Ben Mbarak, chef de l’agence touristique El Yakout à Casablanca. Et de poursuivre : «La situation risque de se compliquer davantage notamment avec la fête de l’Aid El kebir et la période de vacances. A noter qu’une nuitée en 3 étoiles coûte 650 DH par personne. Elle comprend le petit-déjeuner, le déjeuner et le diner. Et il faut compter entre 850 et 900 DH pour une nuitée en 4 étoiles et 1.000 DH en 5 étoiles en pension complète».
Pour notre interlocuteur, ces prix spéciaux décidés par l’Etat semblent corrects. Mais, ils s’avèrent plus chers si on prend en compte une réservation de 10 jours. «Un séjour de 10 journées en hôtel 3 étoiles coûte à une seule personne 6.500 DH. S’il s’agit d’une famille composée de trois personnes, l’ardoise s’élèvera à 19.500 DH. Quant à un séjour en 4 ou 5 étoiles, il faut débourser respectivement 9.000 et 10.000 DH pour une seule personne et 27.000 et 30.000 DH pour une famille de trois personnes», a-t-il précisé.
Mais, il n’y a pas que les hôtels qui posent problème, la réservation d’un billet d’avion est devenue une mission impossible. Il faut beaucoup de patience et de persévérance. En effet, il faut passer des heures et des heures, voire des journées devant son écran d’ordinateur ou son téléphone portable, pour décrocher le précieux sésame. «Les billets se vendent comme des petits pains dès l’annonce de leur commercialisation en ligne. La situation pourra évoluer dans les prochaines journées puisque la RAM compte assurer des vols supplémentaires », nous a déclaré Said Ben Mbarak. Et d’ajouter : « Mais cela n’empêche pas la confusion dont laquelle vivent beaucoup de nos concitoyens qui ne savent plus s’ils doivent voyager ou rester chez eux ».
Pour les autorités sanitaires marocaines, il importe de noter que la reprise des voyages internationaux et la relance du tourisme constituent une prise de risque non négligeable de recrudescence épidémique, qui vient s’ajouter à celui engendré par la levée des restrictions sur les rassemblements et les déplacements, qui étaient imposées au mois de Ramadan.
Selon le ministère de la Santé, le risque sanitaire que constituent les voyages à partir d’un pays est évalué selon les critères de la disponibilité de données épidémiologiques et celles relatives aux capacités de détection et de surveillance génomique ainsi que de la tendance évolutive de la situation épidémiologique et le niveau de la circulation des variants préoccupants du SARS-CoV-2. A rappeler que le classement des pays en deux listes a été adopté en commission interministérielle, tenant compte aussi bien de l’évaluation du risque sanitaire que d’autres critères. Ce classement est ainsi mis à jour bimensuellement et à chaque fois que l’un des deux paramètres précités l’impose.
Hassan Bentaleb