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D’ores et déjà, il est loisible de mentionner qu'à la différence d'autres pays, le Maroc s'est détaché de l'omnipotence résiduelle du bipolarisme révolu et de l'ère des diplomaties idéologisées qui ligotent la relance par la voie de l'économie et du commerce des relations interétatiques.
A l'opposé des faits factices et de la désinformation relayés par les médias inféodés aux détracteurs de son intégrité territoriale, le Maroc ne s'est pas empressé de suspendre la coopération avec les organismes allemands de développement international, ou d’exiger des explications raisonnables sur l'accès, sous couvert d'une fausse identité, du chef du Polisario au territoire espagnol. Bien au contraire, Rabat a fait preuve d'une grande retenue pour, justement, permettre au dialogue sincère de disloquer les tares de l'empressement et du zèle. Talleyrand ressassait aux jeunes diplomates un conseil concis : "Pas de zèle !". Dans le même sens, William Shakespeare écrivait dans sa fameuse pièce théâtrale Hamlet : "To be too busy is some danger" (faire du zèle est dangereux).
D'ailleurs, nombreuses sont les crises internationales qui montrent, sans équivoque, que la diplomatie marocaine agit conformément aux principes de négociation et de gestion pacifique. Les crises au Golfe arabe (particulièrement celle qui s'est déclenchée entre le Qatar et l'Arabie Saoudite), au Yémen, en Libye, et dans d'autres pays, en sont des exemples concrets et édifiants.
Loin des acrobaties tempéramentales des uns et des manigances déclaratoires des autres, la diplomatie marocaine a choisi de s'attacher aux vertus de l'équilibre, de la maturité et de l'aide responsable à la fabrique des solutions.
Fidèle à une vision diplomatique à la fois amicale et pragmatique, le ministère marocain des Affaires étrangères a fait parvenir aux dirigeants européens une demande concise et on ne peut plus claire, consistant en la clarification de leur position à l'égard du Sahara.
Il est opportun de mentionner que sur le plan aussi bien géopolitique que juridique, le Maroc dispose de l'entier droit de ne plus accepter le discours ondoyant entretenu, savamment, par certaines chancelleries européennes à l'égard de son intégrité territoriale.
C'est justement ce que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, promeut en demandant aux décideurs européens de sortir de la zone de confort biaisée dans laquelle ils se sont confinés, en se revendiquant d'une donne internationale révolue et désormais inexistante.
Les USA ont officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara et de très grands projets de développement y sont implémentés. C'est pourquoi il n'est plus permis aux Européens de continuer à s'occulter derrière une position ambiguë et contre-productive à propos du Sahara.
En propos succincts, le partenariat maroco-européen cesse d'être monodirectionnel dans la mesure où les intérêts légitimes du Maroc y prennent, de plus en plus, la place qui est juridiquement et équitablement la leur.
Professeur universitaire Faculté de droit, Marrakech