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M. Gartoumi se demande comment un système qui vient d'être réparé il y a quelque mois et qui a coûté près de deux milliards de centimes peut tomber en panne facilement. "Le pire, c'est que les opérations d'enregistrement n'ont pas cessé pour autant. Et du coup, les commerçants et les agriculteurs se sont trouvés avec des bilans erronés, comme le cas de la tomate qui a été enregistrée à 0.90 DH sur les bilans au lieu de 2.70 DH ou la banane enregistrée à 1.50 DH au lieu de 4.30", a-t-il souligné.
M. Gartoumi impute la responsabilité de cette situation à Mohamed Sebki, l'actuel directeur du marché qui devra, selon lui, faire appel, au moment de la panne, aux autorités compétentes et à la justice pour constater les faits et contrôler l'enregistrement des marchandises, d'autant que l'établissement est soumis à une enquête judiciaire.
A ce sujet, le principal plaignant a demandé l'examen du système informatique afin de révéler les anomalies et d'établir les responsabilités.
Il a affirmé également que le chef du service impôts au marché a confié devant la Brigade nationale de police judicaire (BNPJ) que les recettes du marché sont estimées à 60 millions de centimes par jour, soit 18 milliards de centimes par an. Gartoumi demande que l'on intègre dans ces chiffres, les recettes de loyer de 272 magasins, des cafés, du parking et des salons de beauté. "Le marché réalise chaque année un chiffre d'affaires qui peut atteindre les 28 milliards de centimes. On est loin, très loin des 13 milliards de centimes avancés par la direction", a-t-il expliqué.
Au sujet des déclarations de M. Sebki, devant la BNPJ, le 9 septembre dernier, dans lesquelles il a affirmé qu'il n'a jamais entendu parler d'infractions commises au niveau des services de pesage et de contrôle et que les toilettes transformées en cafés, hôtels, salons de beauté, téléboutiques et fast-foods disposent des autorisations émanant du président de la Commune urbaine, tout en signalant que l'octroi des autorisations d'exploitation n'est pas de son ressort et que ces commerces paient des loyers au président du service impôt, M. Gartoumi a, quant à lui, répliqué que M. Sebki est le responsable direct de l'octroi de deux carreaux à des mandataires, sans aucun fondement juridique et que c'est lui le responsable de manipulations des prix au sein du marché puisqu'il est chargé de fixer les prix des fruits et légumes ainsi que du contrôle des bilans.
Il faut noter que Mourad Gartoumi a déposé dernièrement une plainte près du procureur du Roi au tribunal de première instance de Casablanca, dans laquelle il réitère ses accusations contre l'actuel directeur du marché après celle déposée un mois auparavant, et dans laquelle il accuse ouvertement M. Sebki de falsification de documents concernant les déclarations recueillies auprès des chauffeurs de camions à l'entrée du marché.
M. Gartoumi souligne, à ce propos, que le directeur du marché tronque les bilans établis par les commerçants et les agriculteurs. A titre d'exemple, la pomme enregistrée à 7 dirhams à l'entrée du marché, est déclarée à 2.50 DH dans les bilans. Gartoumi explique que ces fausses déclarations sont une manœuvre de la part de la direction pour dissimuler l'augmentation des recettes du marché en cas d'application des tarifs légaux.