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Ouverture aujourd’hui du Sommet de Copenhague : Réchauffement climatique : l’état des lieux au Maroc


H.B
Lundi 7 Décembre 2009

Ouverture aujourd’hui du Sommet de Copenhague : Réchauffement climatique : l’état des lieux au Maroc
 Qu'est-ce que les gaz à effet de serre ?

Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, contribuant à l'effet de serre qui est un processus naturel de réchauffement climatique de l'atmosphère et sans lui, la température terrestre avoisinerait les -18 °C.
 Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (ou protoxyde d'azote, de formule N2O) et l'ozone (O3). Il y a aussi les GES industriels comme les hydro- chlorofluorocarbures, les chlorofluorocarbures (CFC), le tétrafluorométhane (CF4), l'hexafluorure de soufre Selon le quatrième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) établis en 2007, l'émission de ces gaz est la cause principale des changements climatiques. L'excès de GES dépassant la capacité des écosystèmes peut provoquer selon certains scénarios extrêmes un réchauffement global qui entraînera un effet « boule de neige ».  Ainsi le réchauffement provoquera une augmentation mécanique du volume d'eau de mer  qui provoquera un engloutissement  des terres basses et mettra en péril de nombreuses espèces. L'augmentation de la pluviométrie et la modification des courants marins modifieraient le niveau moyen des mers qui engendrera par la suite d'autres conséquences plus ou moins difficiles à prévoir, mais qui restent potentiellement désastreuses.
Un arrêt total et immédiat des rejets de carbone n'empêcherait cependant pas la température moyenne de la planète de continuer à augmenter pendant plusieurs dizaines à centaines d'années, car certains gaz à effet de serre ne disparaissent de l'atmosphère que très lentement.

Quelle est la part du Maroc dans l'émission des gaz à effet de serre ?

Un premier inventaire national des GES a été réalisé en 1994. Il va révéler une faible contribution du Maroc à l'amplification de l'effet de serre. Elle est évaluée à 47.9 millions de tonnes, soit 1.84 tonne E-CO2 par habitant.  En 1999, le Maroc va passer à 54,6 millions de tonnes- équivalent CO2.  Au cours des années 2000, la tendance est à la progression. Ainsi, en 2000, c'est 63,4 millions de tonnes E-CO2, ce qui représente 2,1 tonnes E - CO2 par habitant et par an ; en 2004, 75 millions de tonnes E-CO2, soit 2,5 tonnes E-CO2 par habitant et par an. Les projections pour l'année 2010 donnent des émissions nettes totales de 75.5 millions de tonnes E-CO2 et 111.1 millions de tonnes E-CO2 en 2020. La comparaison aux émissions nettes de 1994 donne un taux annuel moyen de croissance des émissions de GES de 3.3% de 1994 à 2020 avec  2.9% entre 1994 et 2010 et 3.9% entre 2010 et 2020.

Quel impact l'émission des GES a-t-elle sur le changement climatique au Maroc ?

Depuis ces trois dernières décennies (1970.2000), le Maroc vit au rythme de certains signes précurseurs qui dévoilent déjà l'impact probable des changements climatiques attendus : fréquence et intensité des sécheresses, inondations dévastatrices inhabituelles, réduction de la durée d'enneigement des sommets du Rif et de l'Atlas, modification de la répartition spatio-temporelle des pluies, changements des itinéraires et des dates de passage des oiseaux migrateurs, etc. Selon les projections du ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, le Maroc va connaître une nette augmentation de la température moyenne annuelle, comprise entre 0.6°C et 1.1°C, à l'horizon 2020 et la réduction moyenne du volume annuel des précipitations de l'ordre de 4% en 2020, par rapport à l'année 2000. On prévoit aussi une augmentation de la fréquence et de l'intensité des orages frontaux et convectifs dans le nord et à l'ouest de la chaîne de l'Atlas et la fréquence et e l'intensité des sécheresses dans le sud et à l'est du  pays, le dérèglement des précipitations saisonnières (pluies d'hiver concentrées sur une courte période) et la réduction de la durée d'enneigement et un retrait du manteau neigeux (migration en altitude de l'isotherme 0°C et accélération de la fonte des neiges).

Quelles seront les conséquences de ce changement climatique sur le Maroc ?

Selon les estimations des observateurs, les changements climatiques auront des impacts graves,  les plus importants portent sur la réduction de la ressource en eau, avec un baisse moyenne de l'ordre de 10 à 15% et sur l'agriculture, avec en particulier, une réduction des récoltes céréalières de 50% en année sèche et de 10% en année normale et l'accroissement des besoins en eau des cultures irriguées compris entre 7 et 12%, ainsi que la disparition de certaines cultures et  la disparition de la biodiversité. Les impacts du changement climatique sont attendus aussi au niveau d'autres secteurs qui seraient affectés directement ou indirectement, comme la forêt, le littoral, la pêche, l'industrie, le tourisme, etc.

Comment le Maroc compte-t-il remédier à cette situation ?

Le Maroc a élaboré 23 projets, une quinzaine d'entre eux concernent les domaines de la maîtrise de l'énergie, de l'utilisation du gaz naturel dans l'industrie et le développement des énergies renouvelables. Les autres projets sont répartis entre les modules Forêts, Déchet et Procédés industriels.
La totalité de ces projets prévoient d'éviter l'émission d'environ 102 millions de tonnes E-CO2 sur l'ensemble de la période 2010-2020.


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1.Posté par Orange le 07/12/2009 14:51

Bins des mails hackés du CRU, légèreté des méthodes du GIEC : un coup de froid sur Copenhague ?

C'est la question posée sur le portail suisse Pnyx.com

Après des années de montée en puissance des alertes aux accents apocalyptiques du GIEC quant au réchauffement climatique et à l'heure où s'ouvre un sommet exceptionnel, tant par sa taille (192 pays) -, que par ses enjeux (rien de moins que le modèle de gestion des activités humaines pour la survie de la planète) un grain de sable va t'il gripper cet immense évènement ?

Il y a deux semaines, des hackers ont publié des milliers de courriels et documents échangés entre des climatologues du Climat Research Unit (CRU) et leurs homologues du monde entier, dans le cadre de leurs travaux pour le GIEC. Ces données révèlent que ces climatologues estiment que leurs propres travaux ne sont pas concluants, ils discutent de la manière de dissimuler des désaccords entre eux afin de présenter une position "unifiée" du changement climatique , etc. Leur authenticité a été confirmée et Phil Jones, le directeur du CRU, a démissionné. Le Met Office (principal organisme de la science du changement climatique sur laquelle l'ONU repose son appréciation sur le réchauffement) a admis que la confiance du public, sur la réalité scientifique des causes anthropiques du réchauffement global, a été bouleversée par cette publication et prévoit de réexaminer les 160 ans de données sur la température. La nouvelle analyse des données prendra trois ans.

La question posée sur Pnyx: http://www.pnyx.com/fr_fr/sondage/449 porte sur l'éventuelle influence que vont avoir ces révélations sur les débats de Copenhague et, en relançant le débat, permet d’observer dans le détail les méthodologies déployées par les scientifiques du CRU, en donnant accès à l'ensemble des documents à l'origine de ce qu'il faut désormais appeler un "Climategate".


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