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Oued Lackseb change de lit et menace la ville : Essaouira frôle la catastrophe


Abdelali Khallad
Samedi 26 Décembre 2009

Les habitants et les forces de l’ordre de la ville des alizés ont vécu des heures pénibles l’après-midi du jeudi  24 décembre 2009 à cause du débordement dont les crues se dirigeaient de l’Oued Lackseb vers Essaouira depuis la région de Diabat.
Vers 14 h, les eaux de l’Oued Lackseb ont commencé à se déverser vers Sidi Magdoul et Barakat Mohammed au lieu de se jeter sur l’océan. La cause, d’après des sources concordantes, est due  à une percée dans l’embouchure du fleuve provoquée par la société d’aménagement de la station balnéaire Mogador. Il n’a fallu que quelques minutes pour que les eaux pluviales inondent  la zone de Sidi Magdoul, les locaux du Centre de formation des instituteurs et la pépinière des eaux et forêts dont un pan du mur s’est vite effondré. Des dizaines de professeurs et fonctionnaires du ministère de l’Education nationale s’étaient trouvés assiégés dans l’enceinte de l’établissement. De ce fait, ils étaient obligés de faire le mur pour quitter les locaux. D’autre part, plusieurs dizaines de touristes résidant dans des caravanes sur la place Sidi Magdoul ont failli périr avant que les autorités locales n’interviennent pour les faire évacuer d’urgence. L’intervention des forces de l’ordre appuyées par les camions  d’une entreprise privée, était axée d’une part, sur la formation d’une percée vers  la mer via Barakat Mohammed pour faire évacuer les eaux, et d’autre part, faire ralentir l’avancée des eaux fluviales  avec du sable. Par ailleurs, le débordement de l’Oued Lackseb a causé la coupure de la route nationale reliant Essaouira à Agadir, tout en dévastant  la plage  de la ville. La mer a pris aussitôt la couleur de la terre tandis que les arbres et le bois mort charriés par l’oued ont fait l’affaire de plusieurs dizaines de transporteurs qui se sont rabattus sur la plage pour ramasser du bois à revendre aux fours et “hammams”.
Les habitants d’Essaouira ont, une fois de plus, fait les frais des infrastructures. Plusieurs centaines de familles dans les quartiers proches de la gare routière ont été assiégées par les immenses mares d’eaux pluviales, tandis que les rez-de-chaussée ont été inondés. Quant aux habitants des vieilles demeures de l’ancienne médina, quartier  Mellah surtout, ils ont provisoirement quitté leurs maisons afin de parer à toute éventualité.
La route nationale reliant Essaouira à Marrakech a été coupée pendant plusieurs heures à Ounagha avant que le trafic ne soit rétabli par la suite au moment où les écoles sont toujours fermées.   


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