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Archi-faux. Hassan El Fad, une fois encore, est en passe d’en donner allégrement la preuve au Mégarama de Casablanca. Le défi est d’autant plus intéressant que ce show inédit nous est servi en plein Ramadan, un mois choisi, par nos deux chaînes et des humoristes indigestes, on ne sait pour quelle mystérieuse raison, pour nous « distraire » et surtout nous forcer à rire.
La première séance de « Hassan ou Rbaâtou » présentée, mardi dernier dans une salle archicomble, a donné la preuve que le public sait distinguer le bon grain de l’ivraie. Qu’il aime rire, mais qu’il n’aime surtout pas que l’on rie à ses dépens.
En guise de « rbaâ » qui fait plus qu’accompagner l’un des chansonniers marocains les plus en vue, c’est du must de Jamaâ El Fna qu’il s’agit.
La crème des faiseurs de spectacle de la place mythique est invitée sur scène. La halqa dans toute sa richesse et sa splendeur est transposée de la ville ocre pour s’exposer, sous les projecteurs de la métropole, à l’appréciation d’un tout autre public. Le résultat sera plus que concluant.
Un spectacle où la simplicité et la spontanéité l’emportent sur le reste.
Campant le rôle d’animateur de ce spectacle haut en couleur, El Fad, en profite, pour le bonheur d’un public ravi, en vue de servir des boutades irrésistibles, et de faire apprécier ce one man show qui est bien son truc à lui et où il excelle particulièrement. Le tout, sans chercher à ravir la vedette. Bien au contraire. C’est le patrimoine culturel marocain à travers, ces célébrités incontournables qu’il valorise de manière subtile et suave. Musique, danse, monologues, et autres dialogues tout aussi tordants étaient au rendez-vous.
Le mérite revient également, il faut bien le signaler, à « Layali Acharq » de Mahmoud Lemseffer en particulier, qui prouve par là que l’on peut produire « intelligent » pour peu qu’on ne lésine pas sur les moyens, que l’on soit passionné, soi-même, et que l’on se comporte en vrai « pro ».