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Q: Vous souvenez-vous de l'endroit où vous étiez quand vous avez appris que Messi quittait Barcelone ?
"Non, je ne sais plus. Mais j'ai pris ça comme une mauvaise nouvelle. Je me sentais un peu lié à lui. Ça a été forcément un choc pour tous les amateurs du football, et tous ceux qui apprécient Messi."
Q: Vous disiez récemment que Messi avait fait votre carrière de consultant... Que vous a-t-il apporté ?
"J'ai passé les meilleurs moments d'adrénaline avec lui. Et il me provoque toujours cet effet-là. Il me fait retourner en enfance. Messi, c'est celui que j'aurais voulu être dans la cour de récré à l'école: à dribbler tout le monde, jouer avec n'importe quoi, une boule de papier ou de scotch, une boîte de conserve. Notre objectif n'était pas de marquer des buts. C'était de dribbler l'autre. Et Messi représente cela. Il réveille l'enfant qui est en chacun de nous. Il m'a souvent emmené sur un terrain émotionnel vers lequel je ne pensais pas que le football était capable de me transporter. Il a réveillé beaucoup de fragilités humaines chez les gens. Il y a une espèce de folie Messi. Je dis toujours: je ne comprends pas ceux qui ne comprennent pas que l'on puisse aimer Messi à ce point. Messi, pour moi, c'est une espèce de perfection technique, d'excellence, de vision... C'est un simple joueur de foot, mais il a sublimé ce sport."
Qu'est-ce qu'il va amener au PSG que le PSG n'avait pas auparavant ?
"En ayant déjà tout connu, tout fait, avec tout son bagage, du haut de ses 34 ans, il va quand même jouer. Parce que son jeu n'est pas basé sur ce qui est athlétique, il ne va pas courir plus, sauter plus haut... Lui, il réfléchit. Et après, il a sa virtuosité. Lui, c'est le talent. Je suis quelqu'un qui croit davantage au talent et à la confiance qu'à la tactique. Il est dans une étape de sa vie où il s'en fiche de gagner le Ballon d'Or ou d'être +Pichichi+ (meilleur buteur, NDLR). Lui veut apporter au collectif, il veut que son équipe gagne. Il s'en fiche de tirer les coups francs ou les penalties. Bon, après, la balle, elle ira choisir ses pieds, elle ne va pas aller chercher les pieds de Da Fonseca. Non, la balle elle veut dormir dans les pieds de Messi."
Mbappé-Neymar-Messi, est-ce plus fort que le fameux trio "MSN" du Barça en 2015 avec Messi-Suarez-Neymar ?
"On est devant trois cracks. Ils ont une différence d'âge, ils vont ajuster leurs ego, je n'en doute pas. Pour moi, ça va être un grand moment de football. Avoir ces trois mecs-là dans une même équipe... Je disais au président l'autre jour : +Comment on va devoir aller au stade maintenant ? En smoking et avec des chaussures qui brillent ? Ou en pyjama avec des tongs bien larges ? Il y a de l'attente, de l'illusion, du désir. Mes amis mexicains, péruviens, ils me disent tous: +Nous, on attend les matches du Paris Saint-Germain+. En Argentine, ils ont déjà ouvert un touroperator pour faire des +Messi Tours+ à Paris. Ça va devenir quelque chose de marquant. Après, est-ce qu'ils vont gagner la Ligue des champions ? Ce sera la beauté du destin."
Comment expliquez-vous cette connexion argentine à Paris ?
"Parce que les Argentins, on est les meilleurs (rires). Non, je pense que c'est un concours de circonstances. La langue la plus parlée (dans le vestiaire parisien, NDLR), c'est l'espagnol. Di Maria représente un peu le plus ancien, Paredes c'était une bonne opportunité l'an dernier, Icardi remplit une fonction de buteur pur. Heureusement que Messi est arrivé après, sinon on aurait dit +Ah, c'est Messi qui a exigé que...+. Navas, Herrera, Rafinha aussi parlent espagnol. La manière de se chambrer, de se lancer des défis en permanence à l'entraînement comme on fait en Amérique du Sud, ça crée une espèce d'émulation, de compétition, dans la bonne humeur, dans le bon sens."