Nous avions annoncé le ralliement d'Ould Souilem en avril 2008 : La dégénérescence du polisario se poursuit

Le ralliement d'Ahmedou Ould Souilem, membre fondateur du polisario qui constitue "un vrai coup dur" pour les séparatistes, avait été annoncé par Libé, en avril 2008.
Dans l'article que nous lui avions consacré, nous avions écrit qu'« Ahmedou Ould Souilem, premier représentant du polisario en Guinée Bissau, en Angola et au Panama, vient de jeter l'éponge. Nommé par Abdelaziz au poste de directeur du département monde arabe au ministère des Affaires étrangères de la pseudo-Rasd, Ould Souilem qui occupait jusque-là, le poste de conseiller à la présidence chargé des relations avec l'Amérique latine, a exprimé son mécontentement en adressant sa lettre de démission à Abdelaziz.
Ce dernier a chargé une délégation composée de Mohamed Lamine Deddi, Khattri Adoh, Salek Baba et dirigée par Béchir Moustafa Sayed, tous membres du bureau politique, de le convaincre de revenir sur sa décision. Ould Souilem leur a rétorqué qu'il a un différend  avec Abdelaziz et que les autres responsables du Polisario ne peuvent rien y changer. Il leur a déclaré: «  Dites à Abdelaziz que j'ai choisi le retour au Maroc, que j'ai attendu, pour l'annoncer, d'être revenu aux camps de Tindouf, alors que je pouvais le faire à partir de l'étranger». Et d'ajouter: « Si le Maroc n'a pas franchi les limites des camps, moi, je déclare, ici, dans les camps  que je me prépare à rallier le Maroc et réintégrer ma ville natale de Dakhla où je rejoindrais mes parents et amis».
Selon des proches-parents de l'intéressé, contactés à l'époque à Dakhla, celui-ci avait programmé son ralliement, depuis la fin de l'année 2007. Mais, alors qu'il s'apprêtait à se rendre à Las Palmas d'où il devait rejoindre Rabat, Ould Souilem était tombé malade à Nouakchott et a été évacué d'urgence sur un hôpital d'Alger.
Mais comme il n'est pas toujours aisé de quitter l'Algérie et encore moins les camps du polisario, Ahmedou a dû reporter son retour au Maroc, à plusieurs reprises avant de pouvoir finalement rejoindre la mère patrie.
La célérité avec laquelle il a été reçu en audience  par le Souverain prouve que les autorités accordent une grande importance à son ralliement.
Rappelons qu'Ahmedou Ould Souilem a occupé d'importantes fonctions au sein du polisario dont il fut  le premier représentant en Guinée Bissau, en Angola et au Panama. Le dernier poste qu'il avait occupé était celui de ministre-conseiller à la présidence de la prétendue RASD. Il est "le cheikh incontesté de l'importante tribu des Ouled Dlim, présente tant dans le Sud du Maroc qu'en Mauritanie et dans les camps de Tindouf".
La décision de Ould Souilem de regagner la mèrepatrie vient "grossir les rangs déjà fournis des ex-responsables du polisario et des simples citoyens qui ont regagné le pays, confirmant ainsi, les informations, de plus en plus  persistantes, selon lesquelles, les camps de Tindouf ne cessent de se vider de leurs locataires.
En tout cas, la maison parentale d'Ahmedou, jusque-là désertée à Dakhla, est envahie, ces derniers jours par les voisins qui viennent congratuler la famille pour le retour de l'enfant  prodige.