Noor-Ouarzazate : SEPCO III dans le collimateur des entreprises locales


Mustapha Elouizi
Samedi 29 Juin 2019

La société chinoise est accusée de faire la sourde oreille en ignorant les doléances des entreprises locales. Ces dernières brandissent la menace des conséquences sociales fâcheuses.
Les entreprises de sous-traitance opérant dans la centrale solaire Noor-Ouarzazate sortent de leur mutisme et expriment en public leur colère. Pour cause, ils souffrent de ce qu’ils appellent «atermoiements abusifs et continus» concernant le versement de leurs dus par la société chinoise SEPCO III. Dans une plainte adressée au gouverneur de Ouarzazate, lieu du site du complexe Noor, les entreprises plaignantes signataires se disent lésées par le comportement de la société chinoise. «Nous vous informons par cet écrit que nous affrontons des problèmes en suspens relatifs aux tergiversations de la société chinoise SEPCO III, en ce qui concerne leurs versements, et que nous avons épuisé toutes les voies amicales avec la société en question».
Dans le même document, les entreprises indiquent qu’elles ont déjà déposé une plainte pareille auprès de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), société marocaine de droit privé à capitaux publics et le groupe Akwa, en vue de résoudre le problème des retards accusés dans le versement des parts financières qui sont dues à la société chinoise de construction et d’ingénierie, qui propose la construction de centrales électriques selon la méthode EPC sur une base forfaitaire clé en main. La même source indique que ces deux entités (Masen et Akwa) n’ont pas donné suite à cet écrit.
 « Alors que les discours officiels et officieux soulignent le rôle des petites et moyennes entreprises dans la mise en place d’une économie forte et concurrentielle, nous nous trouvons aujourd’hui devant des problèmes qui menacent jusqu’à l’existence de ces entreprises, dont 75% d’origine locale, c'est-à-dire appartenant à la province de Ouarzazate. Le pire est que personne ne bouge pour protéger les droits de ces entreprises», fait remarquer un entrepreneur local.
Les choses ne semblent pas rester au stade des doléances, puisque les entrepreneurs sont déterminés à défendre leurs droits, ce qui dénote du ton sévère de leur plainte au gouverneur de Ouarzazate : «Nous vous informons que l’entêtement de la société chinoise aura des conséquences sociales et économiques néfastes sur la région…». En effet, la vague des licenciements a déjà commencé au sein de ces petites et moyennes entreprises, pour atténuer les charges. Les discussions vont bon train également sur la possibilité d’un sit-in devant l’entrée du site. C’est pourquoi la plainte des entreprises demande au gouverneur d’intervenir pour régler leurs problèmes».


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