Les parlementaires éthiopiens ont désigné jeudi à l'unanimité et pour la première fois une femme, Sahle-Work Zewde, présidente du pays, après la démission de celui qui occupait jusqu'à présent ce poste essentiellement honorifique.
La diplomate de carrière Sahle-Work devient la quatrième chef de l'Etat en Ethiopie depuis l'adoption de la Constitution de 1995. Ce texte prévoit qu'un président peut être élu pour un maximum de deux mandats de six ans.
Elle était jusque-là la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres auprès de l'Union africaine (UA).
Auparavant, elle avait été ambassadrice en France, à Djibouti, au Sénégal, et la représentante permanente de l'Ethiopie auprès de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), le bloc régional est-africain.
Avant de désigner la sexagénaire, les deux Chambres du Parlement ont entériné la démission du président Mulatu Teshome, qui occupait cette fonction depuis 2013.
Turquie
L'ONG Amnesty Internationl a dénoncé dans un rapport publié jeudi le manque de recours dont disposent les personnes limogées dans le cadre des purges menées en Turquie après le coup d'Etat manqué de juillet 2016.
Environ 130.000 personnes ont été limogées au cours des deux années d'état d'urgence, instauré en juillet 2016 et levé en juillet 2018, selon Amnesty. Parmi elles, seules un peu plus de 6.000 ont été réintégrées.
Les autorités ont imputé la tentative de coup d'Etat au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et qui nie toute implication. Outre les gulénistes présumés, les purges ont visé les milieux pro-kurdes et de nombreux médias.
"Le renvoi arbitraire de ces employés du service public et l'absence de processus d'appel efficace sont les pires violations des droits de l'Homme de la période de l'état d'urgence", affirme le rapport.