Les syndicats des postiers, affiliés, à la FDT, à la CDT et à l’UMT, sont déterminés à mener une nouvelle lutte et à faire monter la pression sur la Direction de Barid Al-Maghrib (BAM) pour faire valoir leurs revendications.
La décision a été prise lundi lors de la réunion tenue à Rabat par la commission de concertation syndicale des trois centrales pour évaluer les grèves observées par les postiers les 22 et 23 mai et les sit-in de protestation qui ont eu lieu devant les sièges du Parlement et de celui de la Direction centrale de Barid Al-Maghrib.
Dans un communiqué rendu public à l’occasion, ils ont déclaré avoir été surpris par la logique absurde et irresponsable de la Direction générale de BAM, par son mutisme effrayant et par le fait que celle-ci n’ait pas répondu à leurs propositions sérieuses, responsables et réalistes.
Tout en soulignant que les responsables refusent de s’engager dans un dialogue social sérieux et responsable conforme aux normes internationales , la commission de concertation syndicale fait endosser à Barid Al-Maghrib l’entière responsabilité de la situation de tension qui sévit dans le secteur et des développements inquiétants qui constituent une menace réelle pour la stabilité sociale, la dynamique de productivité et les services publics.
Il y a lieu de rappeler qu’à l’issue de leur rencontre du 19 mai courant avec les responsables de BAM, jugée infructueuse, les trois syndicats, après concertation et un débat approfondi, ont souligné qu’un dialogue sérieux et responsable exige de la part de Barid Al-Maghrib de répondre favorablement à toutes leurs propositions en vue de rapprocher les points de vue plutôt que d’attiser la tension et les différends au sein de l’établissement.
L’absence d’une quelconque réaction de la Direction générale après l’action militante du 22 et 23 mai témoigne d’un manque de volonté de ses responsables qui, au lieu de contribuer de manière positive au dialogue et de présenter des alternatives pour sortir de la crise dont pâtit le secteur, se sont contentés de jouer le rôle d’observateurs, tout en réduisant le dialogue social en simples séances d’écoute. Il est du droit des représentants des postiers de recevoir des réponses convaincantes de la part de la Direction générale à propos du cahier revendicatif commun des trois syndicats, conclut ledit communiqué.