Elles ont eu beau évoluer, crever l’écran, briller dans différents domaines…
Elles ont eu beau manifester, protester, rappeler leurs droits à l’égalité, à la parité, à la justice…
Mais comment peut-on faire entendre raison à un gouvernement mené par un parti qui s’enferme dans un référentiel se voulant à dessein rétrograde, foncièrement machiste et désespérément sexiste ?
On en a pour preuve les malheureuses et trop déplacées sorties d’Abdelilah Benkirane, double chef de ce même PJD et de ce même gouvernement qui n’en ont cure du respect de l’égalité des genres.
On a, à ce propos, et malheureusement l’embarras du choix, tant les tristes et stupides déclarations du double chef sont légion.
A quoi peut-on s’attendre de la part de quelqu’un qui n’éprouve aucune gêne à comparer la femme à un lustre, dont le rôle devrait se limiter à celui de cet objet, se contentant d’éclairer, sans autre prétention ou aspiration.
Il récidivera en renseignant un peu plus sur l’étroitesse de son esprit à ce niveau du moins, assimilant le travail de la femme en dehors de chez elle à une faute particulièrement grave. Sa place, selon lui, est à la maison, pas ailleurs, pour qu’elle s’occupe des enfants et du mari.
Et que l’on ne vienne surtout pas lui parler de parité qui n’est pas plus pour lui qu’une nouvelle mode que l’on doit se garder de suivre. Si dans les autres pays on en débat, ou si on l’adopte, c’est que, il n’y a pas à dire, ils sont dans l’erreur absolue. Ils ont tous tort. Et c’est le double chef qui a raison.
Il suffit de tenter d’ouvrir le débat sur un sujet aussi crucial, pour que le double chef, sa tribu et sa milice passent à l’attaque. Là aussi, on en a eu un triste aperçu quand l’USFP a dérangé ses mâles en proposant une réflexion sur l’héritage. L’initiative ittihadie comme la recommandation du CNDH, qui allait suivre, versaient toutes les deux dans le sens de l’égalité entre la femme et l’homme en l’héritage. «Une hérésie», diront-ils. Et dans la foulée, dans leur folie aussi, ils dégainent en parlant d’apostasie …C’est là le genre d’arguments dont ils usent et abusent quand on leur parle d’autres sujets tels la polygamie, le mariage des mineures voire le harcèlement sexuel.
Bonne fête, Mesdames, tout de même. Bonne fête au grand dam de ces trouble-fêtes !