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La communauté internationale assiste ainsi à un feuilleton mouvementé d'un Sahraoui, responsable de haut niveau de surcroît, qui veut retrouver les siens et exprimer librement sa position quant au plan d'autonomie proposé par Rabat, au sujet du conflit qui l'oppose depuis plus de 35 ans à l'Algérie et au Polisario. Même avec le retour de grands calibres, tels Ayyoub Lahbib, Bachir Dakhil, Mustapha Bouh (Barzani), Ahmed Ould Souilam, Omar Hadrami, Ibrahim Hakim, la situation n'appelait pas à des commentaires.
Le cas de Mustapha Salma Ould Mauloud est cependant particulier, dans la mesure où il dévoile l'absence de tout esprit démocratique au sein du Polisario : Pas question d'avoir une voix contradictoire. Cela renvoie directement au leurre de la représentativité du Polisario de tous les Sahraouis ! Alors que ses négociateurs veulent discuter trois propositions dont le plan d'autonomie proposé par Rabat, ils refusent que des Sahraouis, de surcroît appartenant à l'une des tribus les plus fortes, à savoir Rguibat, expriment librement leurs opinions. La communauté internationale, notamment la société civile et politique espagnole, ne saurait occulter une situation patente : le Polisario ne représente pas tous les Sahraouis, dès lors qu'il accuse de trahison toute personne adoptant la proposition d'autonomie … sauf si l'appartenance à ces tribus sahraouies tombe de facto, ce qui est caricatural…
Ainsi, et en l'absence d'une autodétermination collective, en raison des difficultés pratiques rencontrées par les Nations unies, l'autodétermination individuelle démontre une tendance générale du retour au Maroc des dirigeants, même les plus récalcitrants, cadres et Sahraouis ordinaires qui ont dépassé cette année quelque 1300 ralliés.
A présent, le défi lancé aux décideurs d'Al Mouradia est d'autoriser le Haut commissariat des réfugiés (HCR) à entreprendre l'opération de recensement des Sahraouis des camps. Car avec les ralliements successifs, le nombre de Sahraouis qui ne dépasse guère, dans les meilleurs cas selon certains responsables ayant rejoint récemment le Maroc, les quarante mille personnes, risque de se réduire davantage. Une sorte d'autodétermination…à la sahraouie.