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Hier, le procureur a rendu public un communiqué sur le décès de Kamal Ammari qui conclut que : «Le décès est dû à une pneumopathie extensive avec anoxie cérébrale. Cette pneumopathie a aggravé les effets d'un traumatisme thoracique non compliqué et habituellement bénin et a entraîné la mort en l'absence d'un traitement précoce et adéquat. » Le Parquet général a chargé la brigade nationale de la police judiciaire de diligenter une enquête exhaustive et approfondie pour déterminer les circonstances du décès.
Lors de presque toutes les manifestations, le nom de Kamal Ammari a été scandé et les manifestants ont réclamé une enquête transparente pour déterminer les causes de la mort de la victime. Mais à Safi comme à Rabat ou encore à Casablanca et contrairement à dimanche 29 mai, aucune violence n’a été signalée. Le bon sens et la sagesse l’ont emporté sur les débordements et les interventions des services de l’ordre. De part et d’autre, on a été plus raisonnable.Les manifestants ont respecté les lieux et les itinéraires définis et les autorités ont toléré des manifestations et des défilés « non autorisés ». Les services de l’ordre se sont faits plus discrets et les jeunes ont exprimé sereinement leur colère et leurs revendications. Mais il semble que les jeunes qui ont pris l’initiative de créer le mouvement ont repris les choses en main après une période de flottement où on a perçu une certaine infiltration voire une manipulation à caractère islamiste. On l’a constaté également à Safi au sujet de l’enterrement de Kamal Ammari qui a fait éclaté quelques divergences entre la mouvance islamiste «Justice et bienfaisance» et les autres militants.
A Casablanca comme partout ailleurs, les manifestants ont décidé de ne pas défiler dans les quartiers populaires, ce qui a poussé les forces de l’ordre à se tenir à l’écart et laisser manifester les jeunes du 20 février dans les itinéraires habituels.
Concernant le nombre de participants à ces manifestations, le désaccord habituel reste de mise. A Casablanca, les officiels estiment que leur nombre n’a pas dépassé les 2.500 alors que les organisateurs parlent de 10.000 manifestants. Il faut dire que la victoire du Maroc sur l’Algérie aux éliminatoires de la CAN et les défilés nocturnes de liesse ont eu un impact positif et soufflé un vent de paix et de sérénité sur les manifs.
La police de Rabat fait des siennes
Notre collaborateur Mountassir Sakhi arrêté
Notre collaborateur Mountassir Sakhi, également membre de la Chabiba Ittihadia et du Mouvement du 20 février, a été arrêté hier en cours de matinée par les forces de police alors qu’il couvrait le déroulement d’un sit-in de protestation des enseignants classés à l’échelle 9, organisé devant le siège du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Selon plusieurs témoins, Mountassir a été emmené au commissariat où il a été soumis à un interrogatoire poussé avant d’être relâché en milieu d’après-midi.