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Après l’avènement de l’Islam au Maroc, les dynasties qui se sont succédé ainsi que les habitants qui ont demeuré à Routoubis ont bâti leurs constructions nouvelles à côté des constructions anciennes, et des fois sur les décombres de celles-ci. L’urbanisation nouvelle a commencé à porter un autre nom dans les références arabes et islamiques, notamment celui de Titnfetr, abrégé en Tit.
Titnfetr est un vocable berbère, à l’instar des noms des localités marocaines, composé de « Tit » signifiant « Œil », de « n » pour l’adjonction et « Fitr » signifiant nourriture. Celle-ci s’est arabisée à son tour en prenant le nom de Aïn Fitr. On rapporte que l’origine de cette appellation est liée à l’existence d’une source où le cheikh Ismail Ibn Said, surnommé Ibn Amghar, fut le premier des Amgharéens à y faire ses ablutions et à y boire de l’eau. Après cela, le lieu fut surnommé Titnfetr.
La première installation à Titnfetr l’amgharéenne est donc liée au cheikh Ismail Ibn Said, l’ancêtre des amgharéens eu égard au fait qu’il est considéré comme le premier à s’installer dans la région.
Descendant du grand Cheikh Ismail, Moulay Abdellah Amghar est un grand érudit qui avait marqué l'histoire de la région des Doukkala. Compte tenu de la mémoire du saint homme qui avait livré de longues batailles contre les envahisseurs portugais, il était le guide spirituel qui mobilisait les troupes et prenait même part aux nombreuses batailles en menant une résistance farouche contre les occupants qui ont envahi les lieux au début du XVIe siècle. Le Ribat de Tit, avec ses murailles fortifiées, ses tours, ses remparts, a été édifié pour défendre le littoral contre les envahisseurs, en jouant un rôle dans la stabilité de la région. Cependant, vaincus par les Portugais, les habitants de Tit se sont vus contraints de verser des taxes au colonisateur. Le Sultan Wattasside Mohamed vers 1520, a chassé les envahisseurs de la ville, et décidé de la démolir afin qu’elle ne suscite plus la convoitise des occupants, ses habitants l’ayant désertée. Ainsi, commença la chute de Tit. Ce ne fut qu’a l’arrivée de Sidi Mohamed Ben Abdellah qu’il rendit hommage à la citadelle en essayant d’apporter des retouches à la ville mais en vain. Ce qu’on garde de ce passé glorieux, c’est un moussem célébré chaque année en la mémoire du grand moujahid Abdellah dont Tit porte le nom, et des vestiges qui racontent l’histoire de ces hommes.
Par ailleurs, durant la période du protectorat français, le moussem de Moulay Abdellah Amghar n’avait pas manqué d'irriter l'Administration coloniale lorsque la célébration du moussem commença à revêtir un caractère nationaliste et revendicatif contre le protectorat.
Quant à la célébration du moussem de nos jours, c’est une autre histoire.