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Dans ce cadre, une parente de la victime nommée de son vivant Ould Chighaly, explique les circonstances de sa mort, indiquant que le jeune Limam avait fait l’objet d’agression de la part des membres de sa famille d'adoption, auxquels il aurait exprimé son intention de les quitter. Ce qui lui aurait valu d’être battu par sa famille adoptive qui l’avait délesté de ses documents administratifs, selon son père biologique qui fait porter la responsabilité de ce qui est arrivé à son fils, non seulement à sa famille d’adoption mais également à la direction du Polisario qui « l’avait jeté en pâture à ses meurtriers », dit-il, et n’a pas été capable de le protéger, malgré les supplications de sa famille et de ses proches, avant sa mystérieuse mort.
Cet incident qui n’est pas le premier du genre, met en lumière la souffrance des enfants des camps qui ont fait l'objet de déportations massives, à des fins purement politiques, car la plupart d'entre eux finissent par subir de nombreuses violations de leurs droits les plus élémentaires. Ils sont adoptés de force par certaines familles espagnoles et séparés de leur environnement social naturel. Beaucoup d'entre eux sont obligés de s’adonner à des pratiques religieuses aux antipodes de leurs croyances et sont exposés à la christianisation et à l'aliénation. Sans oublier que, parmi eux, plusieurs cas d'abus sexuels et physiques ont été enregistrés, en plus de l’enlèvement de certains d'entre eux.
Ces souffrances s'ajoutent aux nombreuses autres violations dont sont victimes les enfants dans les camps de Tindouf, telles que leur recrutement précoce généralisé dans les rangs de la milice du Polisario. Recrutement qui a fait l’objet de plusieurs reportages réalisés par les médias affiliés au Polisario vantant l’engagement d'adolescents dans les rangs des combattants du front envoyés à une mort certaine. Sans parler des nombreuses vidéos qui incitent les enfants à la violence et à la haine. Ce qui a été dénoncé par plusieurs organisations de défense des droits humains au niveau des Nations unies. Ces enfants ont également fait l'objet de déplacements systématiques au cours des dernières décennies vers des pays qui soutiennent le Polisario, où ils subissent un lavage de cerveau, au détriment de leurs droits aux soins, à l'éducation et à une vie normale auprès de leur famille.
Devenus tabous dans les camps, en raison de la machine de propagande du Polisario et de la main de fer avec laquelle il tient les habitants des camps de Tindouf, et pour des raisons culturelles, selon lesquelles de tels sujets sont considérés comme « honteux » et « scandaleux », les cas d’abus subis par les enfants sahraouis, à quelques exceptions près, ont jusqu’ici été occultés. Parmi ces exceptions, le cas de la fille du dirigeant et frère cadet d’al-Bashir Mustafa al-Sayed, qui est apparue dans des scènes de films pornographiques, avant de finir comme actrice professionnelle en Espagne. Cependant, grâce aux réseaux sociaux, les familles des enfants victimes d'expulsion forcée ont commencé à révéler des cas de violations affectant leurs enfants.
Bien qu’elles aient accusé les dirigeants du Polisario d'être à l'origine desdites violations, la responsabilité légale incombe également au pays d'accueil des séquestrés sahraouis, car le soi-disant «programme de vacances pour la paix» qui inclut les enfants des camps, est utilisé dans le but d’attirer des sympathisants en faveur de la direction du Polisario.