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Alors que la presse annonçait déjà une victoire de la "Seleçao", les Uruguayens se sont imposés sur le score de 2 buts à 1, devant près de 200.000 spectateurs qui n'en croyaient pas leurs yeux.
Le "Maracanazo" (terme exprimant l'idée de déroute, comme la "Berezina" en français) a marqué des générations de Brésiliens. Parmi les témoins privilégiés de l'époque, Francisco Camoes de Menezes, 77 ans aujourd'hui. Il a assisté à tous les matches qui ont eu lieu au Maracana lors de la première Coupe du monde organisée par le Brésil.
Le 16 juillet 1950, un mois après l'inauguration du stade et jour de la finale, il avait seize ans. "Le stade était plein à craquer, avec près de 200.000 spectateurs. Je suis arrivé deux heures avant le coup d'envoi pour être sûr d'avoir une bonne place", se souvient-il avec émotion.
"Quand Ghiggia (attaquant de la Céleste) a mis le but de la victoire des Uruguayens, j'étais de l'autre côté du stade, derrière les cages" adverses.
"J'ai senti le danger dès le début de l'action. Je me souviens de chaque touche de balle comme si c'était hier. Au coup de sifflet final, il y avait un silence d'enterrement, tout le monde pleurait à côté de moi", raconte-t-il à l'AFP.
Pelé porté en triomphe
Dans les années 60, il a assisté dans ce même stade aux exploits de Garrincha, l'ailier mythique de Botafogo - un des quatre grands clubs de Rio - et l'une des pièces maîtresses de l'équipe brésilienne qui a remporté les Coupes du monde de 1958 et 1962.
A la même époque, le "roi" Pelé a lui aussi marqué l'histoire du Maracana, en inscrivant le 19 novembre 1969 le millième but de sa carrière sur penalty, dans un stade acquis à sa cause.
"Ce match, je l'ai aussi vu en tribunes. Je me souviens que, juste devant moi, les journalistes l'ont porté en triomphe pendant de longues minutes après son but. Le match a bien failli ne pas reprendre", se souvient Menezes.
Le ballon de ce millième but de Pelé est l'une des plus belles pièces du musée du Maracana, seul espace encore ouvert au public pendant les travaux de modernisation qui préparent l'enceinte pour le Mondial.
480 millions d'euros en rénovation
"Le Maracana est un véritable monument historique. Il a révolutionné son époque par ses proportions et par les techniques utilisées pour le construire. Aujourd'hui, même s'il n'est plus le plus grand stade du monde par sa taille (la capacité sera réduite à 83.000 places assises), il reste mythique car il est à jamais chargé d'émotion", explique Carmen Dittz Chaves, conservatrice du musée.
Même si les Cariocas (habitants de Rio) sont attachés à ce temple du foot qui a accueilli des dizaines de "classicos" épiques entre les plus grands clubs de Rio, certains s'élèvent contre le coût de la rénovation, estimé à plus de 480 millions d'euros. "Ils feraient mieux de dépenser cet argent en investissant dans la santé ou l'éducation", s'insurge le retraité Walter Magalhaes.
Les travaux, retardés par des grèves lors des derniers mois, est suivi de près par la Fédération internationale de football (Fifa), qui n'a pas ménagé ses critiques après les retards constatés dans les rénovations de certains stades.
Le nouveau Maracana est censé être livré en décembre 2012, pour recevoir la Coupe des Confédérations en juin 2013.