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Mondia 2014 : Le gouvernement brésilien prend les rênes de l'organisation

Samedi 12 Mai 2012

La nomination d'un homme proche de la présidente brésilienne Dilma Rousseff au sein du Comité organisateur du Mondial-2014 était inévitable pour reprendre en main son organisation et sauver le tournoi, ont estimé mercredi des analystes sportifs.
La Fifa a annoncé mardi à Zurich que Brasilia et l'organisme international sportif auraient chacun un représentant dans le Comité organisateur local (COL) de la Coupe du monde. Jusqu'à présent, n'en faisaient partie que le président de la Confédération brésilienne de football (CBF) José Maria Marin et les ex-vedettes Ronaldo et Bebeto.
Le Brésil a prévu de dépenser des millions de dollars dans la construction et la modernisation des stades, dans la rénovation des aéroports, des routes et des transports publics mais les analystes prévoient des retards.
La Fifa redoute que certains des stades -dont le Maracana de Rio qui abritera la finale- ne soient pas prêts pour la Coupe des confédérations de juin 2013, considérée comme la répétition générale de 2014.
La décision de la Fifa et du gouvernement de Rousseff de prendre les rênes, a été prise "parce qu'ils se sont rendu compte qu'il n'était pas normal que celui qui paye la facture (le Brésil) n'ait pas le droit à la parole au sein du COL", a expliqué à l'AFP Juca Kfouri, analyste sportif du quotidien Folha de Sao Paulo.
L'homme du gouvernement en charge des préparatifs du Mondial sera Luis Fernandes, un ex-professeur d'université, expert dans le système financier de l'ex-Union soviétique - et secrétaire exécutif du ministère des Sports.
"Avec Fernandes, on attend beaucoup de choses. Que ce soit quelqu'un qui finalement se préoccupe des investissements faits avec les deniers publics", a souligné Kfouri.
M. Fernandes est "un homme de confiance de la présidente Dilma" et sera le "nouveau shérif du Mondial", a estimé le journal 0 Globo. "CBF et Cie sont devenues des figures décoratives", selon lui.
A moins de deux ans du Mondial "si cela ne s'était pas passé, l'organisation aurait périclité", souligne de son côté l'expert en football Marcos Guterman.
"Le COL sera maintenant une entreprise à moitié publique et il n'y a dejà plus de doutes (pour la Fifa) qu'il y aura une structure pour financer l'organisation de la Coupe", explique-t-il.
C'est la deuxième fois dans l'Histoire qu'un gouvernement participe à l'organisation d'un Mondial de football, après l'Afrique du sud en 2010.
"Le Brésil est une puissance émergente avec des problèmes économiques graves et la Fifa a un niveau d'exigence élevé. La Coupe doit être organisée selon des critères universels et le Brésil n'a pas les conditions de le faire si le gouvernement n'entre pas dans l'organisation", poursuit M. Guterman.
La présence du gouvernement dans le COL assure à la Fifa que "l'on va accélérer les travaux" dans les douze villes hôtes du tournoi.
Mardi à Zurich, il a été décidé que Marco Polo del Nero, représentant du Brésil à la Fifa, fera aussi partie du COL et que le comité et la Fifa se réunirait toutes les six à huit semaines d'ici à 2014.
Le président de la Fifa Joseph Blatter a également dit que les seuls interlocuteurs seraient le ministre des Sports Aldo Rebelo et le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke qui avait provoqué un tollé en disant que le Brésil devait "se donner un coup de pied dans les fesses" pour accélérer les préparatifs.
Le Sénat brésilien a par ailleurs approuvé mercredi une loi, exigée par la Fifa, qui prévoit notamment une dérogation permettant la vente d'alcool dans les stades lors du Mondial.
Ce texte, déjà validé par les députés le 28 mars, prévoit la levée durant la Coupe des Confédérations 2013 puis le Mondial-2014 de l'interdiction de vente d'alcool dans les stades, en vigueur au Brésil depuis 2003.
Cette dérogation, réclamée par la Fifa, dont l'un des partenaires est le brasseur Budweiser, a fait l'objet de tensions entre le pays et la fédération internationale et de débats houleux au Congrès brésilien.
La loi doit encore être promulguée par la présidente Dilma Rousseff.

Libé

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