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Mohamed Benabdelkader a noté que cette rencontre constitue l’expression renouvelée de la détermination du Maroc d’intensifier ses efforts avec ses différents partenaires pour réaliser les objectifs des droits de l’enfant, relevant que cette réunion s’inscrit dans le cadre de la volonté de mettre en place un Code de l’enfant selon une perspective holistique qui renforce l'approche préventive de cette tranche de la société en tant que richesse humaine importante du pays. Cette réunion, poursuit le ministre, représente un élément fondamental pour la voie démocratique entreprise par le Royaume dans le domaine de la protection des droits de l'enfant, mettant en lumière les différents accords ratifiés et politiques publiques déployées par le Maroc dans la lutte contre l’exploitation de l’enfance, ainsi que le rôle primordial de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), conformément aux Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à son engagement sur la question de l’enfance. Il a également relevé que cette manifestation constitue une opportunité pour les représentants des secteurs gouvernementaux, institutions judiciaires et sécuritaires et organisations de la société civile, d'échanger avec des spécialistes internationaux des dispositions et objectifs de la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (Convention de Lanzarote).
La Convention de Lanzarote incrimine tous les types possibles d’infractions sexuelles à l’égard des enfants, notamment l’abus sexuel sur enfant, l’exploitation des enfants à des fins de prostitution, la sollicitation d’enfants à des fins sexuelles, la corruption d’enfants en les exposant à des contenus et à des activités à caractère sexuel ou encore les infractions liées à du matériel en rapport avec des abus d’enfant. Pour sa part, le chef du bureau du Conseil de l’Europe au Maroc, Michael Ingledow, a indiqué que l'accès des enfants aux technologies de l’information et de la communication (TIC) augmente le risque de violences sexuelles à leur égard. L’utilisation des NTIC par les enfants et les auteurs d’infractions encore renforcée par la crise sanitaire expose les enfants à des risques tels que le cyberharcèlement, la sollicitation d’enfants en ligne à des fins sexuelles, la cybercriminalité ou encore l’accès à des matériels d’abus sexuels d’enfants, a-t-il relevé. Dans ce sens, le chef du bureau du Conseil de l’Europe au Maroc a précisé que le confinement et l’enseignement à distance exposent davantage les enfants aux abus en ligne, se félicitant des efforts déployés par le Royaume pour faire face à ces atteintes aux droits humains et de la coopération du Conseil de l’Europe avec le Royaume sur la base de la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (Lanzarote).
Il a rappelé que le Maroc a signé cette convention et a publié au Bulletin officiel la promulgation de la loi portant approbation de la Convention de Lanzarote en 2014. Pour sa part, la présidente du Comité des parties à la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, Christel de Craim, a présenté par visioconférence les principales dispositions de la Convention de Lanzarote, précisant qu’il s’agit d’un instrument juridique régional, international et "potentiellement universel". L’exploitation et les abus sexuels des enfants sont un phénomène mondial, encore plus accentué par la crise pandémique, a-t-elle constaté, mettant en avant la nécessité d’intensifier les efforts des Etats pour agir contre ces crimes et protéger les enfants contre toute exploitation. Selon la responsable, la Convention de Lanzarote est un instrument juridique complet en matière de protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, puisqu’elle couvre également le problème de l’abus sexuel au sein de la famille ou du «cercle de confiance» et s’assure également de la possibilité de poursuivre en justice un citoyen y compris pour des faits commis à l’étranger «principe d’extraterritorialité».