Déclinaison des principales missions attribuées à ce jeune cadre maroco-belge

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Alors que dans certains clubs, les analystes vidéo sont vus comme de simples techniciens de la vidéo, chargés de découper, séquencer et monter les images de matchs, le Maroco-Belge de 25 ans, lui, aura la chance de travailler avec un coach qui lui fait amplement confiance et devra compter sur ses analyses et s’appuyer sur ses appréciations.
Si Marc Wilmots a insisté sur le recrutement de Mohamed Badi précisément, c’est parce qu’un analyste vidéo doit s'adapter à la vision footballistique de l'entraîneur. Il faut qu'il arrive à comprendre ses besoins, sa vision du jeu, en plus de ce qu'il veut mettre en place. Et le jeune cadre Maroco-Belge ne connaît que trop bien le style de football prôné par Wilmots, ses préférences sur le plan tactique mais également les méthodes de travail adoptées par le coach dans les séances d’entraînement.
Très utile dans l'observation du détail et membre du staff à part entière, au même titre qu’un kiné ou un préparateur physique, l’analyste vidéo travaille souvent dans l'ombre pour fournir des informations indispensables à la préparation des rencontres. Loin de la médiatisation des entraîneurs, des directeurs sportifs ou encore celle des joueurs, il occupe aujourd’hui une place centrale au sein des clubs professionnels. En compétition ou pendant les entraînements, le métier d’analyste vidéo consiste principalement à capter et observer des séquences de jeu qui sont, par la suite, analysées sous différents points de vue, notamment, ceux concernant les déplacements et les attitudes des joueurs, les points forts et les points faibles de son équipe, ou encore la stratégie et l’organisation de jeu des équipes adverses, car l’analyse de l’adversaire est l’une des facettes les plus importantes du métier. Cela permet aux joueurs et au reste du staff de mieux connaître l’équipe adverse et de se préparer de manière optimale.
Après ce travail d’analyse qui nécessite plusieurs heures de boulot et exige des efforts considérables, l’analyste réalise un montage vidéo et établit un compte-rendu de ses observations, dans lesquelles il doit livrer des données objectives aux joueurs et aux entraîneurs.
D’abord utilisée au basket ou en football américain, avant de faire son entrée dans le monde du ballon rond, l’analyse vidéo est aujourd’hui de plus en plus pointue grâce à des logiciels développés et très précis. «J’utilise des caméras qui n’ont pas besoin de caméraman, elles intègrent de l’intelligence artificielle. La personne qui les utilisent dispose d’une tablette analysant les différents modes de jeu, en encodant des données précises», explique Mohamed Badi dans un entretien accordé à Sudinfo, premier site d'information en Belgique francophone. «Suite à cette analyse, je récolte toute les données et je procède aux séquençages. Il ne s’agit pas de simples résumés mais de présentations vidéo en fonction des objectifs fixés par les entraîneurs», souligne le jeune spécialiste, titulaire d’un diplôme lui permettant de travailler dans n’importe quel club de D1 française ou belge. Et de poursuivre : «Mes outils me permettent d’accompagner les vidéos de quelques illustrations et animations claires et accrocheuses, sur des images fixes ou en mouvement, afin de mettre en valeur l’action de façon efficace et visuelle». «C’est comme ce que l’on voit dans les grands plateaux de télévision, entre les mi-temps des matchs de Champions League», précise-t-il, avant de rappeler que son travail consiste également à donner certaines informations au staff technique au cours du match. Il s’agit souvent d’informations qui peuvent jouer un rôle crucial dans le déroulement de la rencontre.
Si au Maroc, les équipes de football sont encore très rares à faire appel à ce genre de spécialistes, le FUS a été l’un des précurseurs en la matière dans la Botola Pro, suivi du Raja. Selon des informations qui circulent dans les milieux wydadis, le WAC serait également intéressé par le recrutement d’un analyste vidéo. En Angleterre, à titre d’exemple, ce poste est fondamental dans la composition des staffs techniques. Il est désormais ancré dans la culture des clubs, que ce soit dans l’élite ou dans les divisions inférieures. En Premier League, certaines écuries possèdent même plusieurs analystes, chacun se focalisant sur un aspect bien particulier de l’équipe. En France, la Ligue de football professionnel est même allée jusqu’à obliger, dans son cahier des charges, les centres de formation à avoir un analyste vidéo sous contrat.