Au-delà du résultat, au-delà de cette amère défaite contre le Onze d’Egypte, l’espoir est bel et bien là. Et c’est d’autant appréciable que cela fait trop longtemps que l’on attendait de nous voir représenter par une équipe soudée, homogène, ne rechignant pas à la besogne et convaincue de la grandeur et de la noblesse de la mission qui lui incombe, animée qui plus est par un esprit d’équipe à toutes épreuves.
Que les analystes de circonstance ou les quelques techniciens aigris ou supposés ceux qui s’échinent à vouloir couper le cheveu en quatre, ceux qui vont vouloir chercher des poux là où il n’y en a pas, se la bouclent !
On doit à ce groupe de nous avoir enchantés, de nous avoir permis de rêver l’espace d’une demi-CAN.
Toute tentative d’ostracisme, tout sentiment bassement chauvin, sont à ignorer.
Attendons-nous à voir ou à entendre quelques experts à la noix qui sévissent sur quelques plateaux ou à travers quelques ondes et autres pages de journaux noircis de conneries s’en prendre à de vaillants joueurs ou à un staff technique qui ont pleinement rempli leur mission.
Ces joueurs qui, pour la plupart, ont vu le jour sous d’autres cieux, ont grandi et appris le métier ailleurs qu’au Maroc, n’ont rien à envier concernant le grand amour qu’ils vouent au pays de leurs parents. Bien au contraire.
S’agissant d’Hervé Renard, son professionnalisme n’est plus à démontrer : ses deux Coupes d’Afrique (entre autres) plaident largement en sa faveur. Et même si cette fois, il n’a pas été jusqu’au bout, il n’en a pas moins convaincu de l’étendue de sa compétence. On ne peut prétendre à être bon entraîneur si l’on n’est pas un fin psychologue et un pédagogue confirmé. Combien de techniciens s’évertuent à dissimuler leurs (grosses) lacunes en jouant aux durs et en cherchant à imposer «une discipline» qu’ils veulent de fer.
Genre : «C’est quoi cette coupe de cheveux ?» ou «c’est quoi cette façon de s’habiller ?», le tout aux dépens de l’essentiel.
Et pour en venir à l’essentiel justement, sachons raison garder, aujourd’hui. Ne retombons pas dans les mêmes travers qu’avant. Le groupe est là. Et avec les jeunes qui en font partie, et d’autres qui ne manqueront pas de l’étoffer, l’avenir est assurément prometteur.
Nous devons de ce fait nous estimer heureux de pouvoir disposer de toute une pléiade de talents disposés à évoluer sous les couleurs du pays d’origine. Si l’on doit compter sur «le produit local» et ce championnat qui est le nôtre, on risque à coup sûr d’attendre une éternité pour être vraiment compétitifs.
Il fut un temps où l’on attribuait notre petit profil en matière de sports au manque de moyens, le fric en l’occurrence. Aujourd’hui, l’argent est là. Pour le foot du moins. Mais ce n’est pas pour autant que l’on a évolué. Voyons voir la situation calamiteuse de quelques-uns de nos clubs dits pourtant « locomotive » …
Sans parler de ces villes et autres métropoles et agglomérations trop pauvres en infrastructures sportives.
Sans parler non plus de l’absence de vision au niveau sportif. Une grave carence étatique constatée également auprès des partis politiques.