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Toutefois, et en dépit de son intervention hebdomadaire régulière pour assurer la liquidité sur le marché, les analystes tirent la sonnette d’alarme quant au durcissement des conditions d’octroi de crédits bancaires aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers. La situation est d’autant plus compliquée que les taux d’intérêt ont dépassé les 14% au niveau des crédits à la consommation et plus de 6,5% en matière de prêts immobiliers. Conséquence : le crédit devrait ralentir de 12 à 13% en 2009 alors qu’il a connu une croissance supérieure à 20% en 2007 et 2008. La montée en puissance des crédits en souffrance justifie, d’ailleurs, la mise en place d’un bureau de crédit que les banques seront obligées de consulter. De surcroît, les autorités monétaires comptent porter le ratio de solvabilité de certaines banques à 12% et continuent de renforcer la capacité de stress-testing et d’analyse macro-prudentielle.
En attendant, les baisses constatées au niveau de certaines rubriques se sont avérées moins fortes que les prévisions préétablies. Ainsi, le tourisme a enregistré une chute de 6%, les transferts des MRE ont diminué de 6,5% tandis que la balance des paiements se situe au même niveau qu’en 2008. Ces chiffres indiquent, d’après le Wali de Bank Al Maghrib, que la situation a été légèrement redressée par rapport aux projections antérieures qui évoquaient des baisses à deux points.
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