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Même si Bank Al Maghrib affiche son optimisme habituel : L’économie marocaine sous haute surveillance


Mohamed Kadimi
Jeudi 24 Décembre 2009

L’économie marocaine est très fragile. Même si Bank Al Maghrib affiche un optimisme quant aux perspectives d’avenir, la réalité est on ne peut plus fâcheuse. Les transferts des MRE, les recettes fiscales et les ventes des phosphates sont en baisse notoire. En revanche, les cours des hydrocarbures augmentent, les économies de la zone Euro, principal partenaire commercial du Maroc, peinent à sortir de la crise et le tissu productif marocain n’arrive pas à être compétitif. Dans ce contexte, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib, tente de rassurer, non seulement en maintenant son taux directeur à 3,25%, mais aussi en avançant des taux de croissance respectivement entre 5 et 6% en 2009 et entre 3 et 4% en 2010. Toutefois, rien n’est gagné d’avance d’autant plus que le Maroc dépend à la fois de la situation pluviométrique, du contexte de la conjoncture économique et financière de la zone Euro et du marché mondial des hydrocarbures.
Toutefois, et en dépit de son intervention hebdomadaire régulière pour assurer la liquidité sur le marché, les analystes tirent la sonnette d’alarme quant au durcissement des conditions d’octroi de crédits bancaires aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers. La situation est d’autant plus compliquée que les taux d’intérêt ont dépassé les 14% au niveau des crédits à la consommation et plus de 6,5% en matière de prêts immobiliers. Conséquence : le crédit devrait ralentir de 12 à 13% en 2009 alors qu’il a connu une croissance supérieure à 20% en 2007 et 2008. La montée en puissance des crédits en souffrance  justifie, d’ailleurs, la mise en place d’un bureau de crédit que les banques seront obligées de consulter. De surcroît, les autorités monétaires comptent porter le ratio de solvabilité de certaines banques à 12% et continuent de renforcer la capacité de stress-testing et d’analyse macro-prudentielle.
En attendant, les baisses constatées au niveau de certaines rubriques se sont avérées moins fortes que les prévisions préétablies. Ainsi, le tourisme a enregistré une chute de 6%, les transferts des MRE ont diminué de 6,5% tandis que la balance des paiements se situe au même niveau qu’en 2008. Ces chiffres indiquent, d’après le Wali de Bank Al Maghrib, que la situation a été légèrement redressée  par rapport aux projections antérieures qui évoquaient des baisses à deux points.

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