Me Mohamed Tber, doyen du barreau de Casablanca, est décédé, lundi en France, des suites d’une longue maladie, apprend-on auprès du barreau de l’Ordre des avocats de Casablanca.
Feu Tber est une sommité des «gens de robe» qui a été de tous ou presque les grands procès. D’une réputation professionnelle sans faille, le défunt a été «une école pour des générations d’avocats», a indiqué à la MAP Me Nesrine Roudane du Club des avocats au Maroc.
Le regretté avait intégré le barreau le 23 décembre 1955. Feu Tber était un homme hors pair qui, de son vivant, conseillait et guidait ses paires mais avait toujours refusé de présenter sa candidature pour devenir bâtonnier de l’Ordre des avocats, un poste qui lui seyait si bien tant pour sa riche expérience de longues années, que pour sa notoriété et la place qu’il occupait dans la profession.
«C’était un homme discret, un sage qui refusait de se mettre sous les lumières», explique Me Roudane, affirmant que les avocats le sollicitaient en l’appelant par bâtonnier tellement ils vouaient du respect et de la considération pour cet homme affable qui avait une aura exceptionnelle.
Le défunt trouvait toujours le temps, en dépit des affaires et dossiers dont il s’occupait, pour animer avec professionnalisme des colloques, stages et séminaires pour jeunes avocats en herbe faisant, à chacune de ces rencontres, salle comble et avec une présence marquée de nombreux aguerris et des ténors de la profession, non seulement de Casablanca mais aussi d’autres villes du Royaume.
A lui seul, il était une école et chacune de ces retrouvailles était l’occasion d’apprendre quelque chose, notamment sur les techniques de la profession. Il était le grand frère pour tous ceux qui faisaient leurs premiers pas dans la profession de plaider en justice, même pour le plus inconnu d’entre eux, et ne refusait ni son aide ni son appui aux plus expérimentés.