Mawazine snobe les personnes à mobilité réduite

Pendant une semaine, la ville de Rabat  a vibré au son des musiques du monde.
Le Festival Mawazine fut une véritable réussite tant sur le plan artistique que du point de vue organisationnel. Rabat a accueilli du 21 au 29 mai des artistes de renom tels que, Sting, Elton John, Santana, Julio Iglesias, Majda Roumi, Rami Ayach…
Cependant, une zone d’ombre est venue entacher le bon déroulement du Festival, à savoir la gestion non professionnelle des PMR.
Aucun dispositif n’a été mis en place et aucune  scène n’était accessible.
Il est clair qu’aucune initiative n’a été prise dans ce sens, alors que les moyens humains, matériels et logistiques étaient gigantesques.
Ces dernières années, toutes les villes se mettent à organiser des événements d’envergure. Il est donc temps de mettre l’humain au centre de l’organisation.
Peut-on  humaniser les festivals ?
Il est possible de promouvoir cet atout incontestable à l’instar de ce qui se fait sous d’autres cieux, à condition de faire montre d’initiative.
Les festivals peuvent offrir des  services plus accessibles aux personnes à mobilité réduite en proposant :
- un accueil particuier, en les  aidant à se déplacer d’un endroit à l’autre, selon les besoins de chacun,
- une meilleure information sur les modalités d’accès,
- les parkings « artistes » peuvent être  également mis à leur disposition, ainsi qu’une signalisation pour les facilités d’accès, un local pour se changer ou se reposer, des toilettes adaptées en plusieurs endroits du site,
- pour ne manquer aucun moment musical, une plate-forme pourrait leur être strictement réservée devant les plateaux.
- les personnes handicapées ou âgées en perte d’autonomie devront aussi  bénéficier d’un tarif réduit ainsi que de la gratuité de leur accompagnateur, sur présentation d’un justificatif :
- en voiture, pour chaque lieu du festival, des places de stationnement doivent être réservées aux personnes handicapées les plus proches….
Ces festivals sont, entre autres, un miroir de notre pays et doivent refléter une image positive en termes d’accessibilité et d’humanisation.
Tous ces efforts conjugués qui ne demandent pas grand-chose peuvent être aussi un très bon argument marketing.
Grandir humainement, c’est possible ; il faut juste le vouloir !