Il aurait été plus simple que son candidat demande à se décharger de ses responsabilités et de son étiquette de ministre avant de prétendre au perchoir. Il pourrait bien être question d’une personne hors norme, une sorte de superman, il ne lui serait en aucun cas possible de s’acquitter d’une aussi grande responsabilité à la Chambre des députés, ni assumer son énorme portefeuille ministériel, quand bien même il s’agirait d’un gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes. Il n’en est pas moins ordonnateur, décidant du sort d’un budget particulièrement important. Une confusion totale !, déplore un dirigeant politique qui, en universitaire servant de référence notoire et en homme de gauche connu et reconnu, ne peut supporter que l’on fasse montre d’autant de légèreté, surtout que l’on est à peine dans la phase de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution. On est plutôt mal parti. L’USFP ne pouvait évidemment pas cautionner une telle entorse à la pratique démocratique et au principe sacré de la séparation des pouvoirs. Il fallait bien dénoncer cet amateurisme constitutionnel dont s’est tristement fendue la majorité..
En tout cas, c’est de mauvais présage. Ce n’est sûrement pas évident de faire confiance à une majorité qui viole (d’entrée) l’esprit de la Constitution.
Aux dernières nouvelles, le Karim en question a démissionné de l’Equipement et des Transports. Après quoi ? N’aurait-il mieux valu le faire à temps et dans les normes ?