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Les compliments d'Arrigo Sacchi, entraîneur architecte du grand AC Milan des années 1990, sont rares et valent adoubement. Pour le "mage de Fusignano", Sarri est tout simplement un "fuoriclasse", un surdoué.
L'Italie du football a pourtant tardé à s'en rendre compte. A 58 ans, Sarri pèse en tout et pour tout deux saisons et demie de Serie A et à peine 15 ans au sein du monde professionnel.
Sa première expérience d'entraîneur à plein temps, il l'a vécue en Serie D (4e division) avec l'AC Sansovino, un petit club toscan. C'était en 2001-2002, quand Zidane offrait au Real une neuvième Ligue des champions d'une invraisemblable volée du gauche en finale contre Leverkusen.
Avant cela, Sarri, né à Naples où son père, brièvement cycliste professionnel, était grutier, partageait son temps entre les petits clubs qu'il entraînait le soir et le week-end et la banque Monte dei Paschi di Siena, où il s'occupait des transactions entre grandes institutions.
"J'ai ensuite choisi de faire pour seul métier celui que j'aurais pu faire gratuitement", a-t-il expliqué en 2014 à La Reppublica.
Du foot amateur, Sarri a gardé une allure qui tranche avec celle de ses pairs actuels, souvent anciens grands joueurs, désormais impeccablement vêtus et au discours lisse et bien rôdé.
Lui ne quitte qu'exceptionnellement son survêtement, fume jusqu'à quatre paquets de cigarettes par jour et ne se préoccupe pas vraiment de parler poliment.
Morceaux choisis: "Contre l'Inter, on a eu du cul"; Higuain serait "vraiment une tête de con" s'il ne gagnait pas le Ballon d'Or, ou encore "c'est une belle connerie de penser que c'est moi qui fait la différence dans cette équipe".
Plus gênant, il a aussi traité la saison dernière Roberto Mancini de "pédé", ce qui lui a valu deux matches de suspension. "C'est sorti comme ça, j'aurais aussi bien pu le traiter de démocrate-chrétien", avait-il ensuite expliqué. Et le parti démocrate-chrétien avait déposé plainte, depuis classée sans suite...
Mais derrière ces atours de coach du dimanche, se cache un homme cultivé, lecteur fervent de Fante, Bukowski ou Vargas Llosa, et un maître de la géométrie du football, passionné par les coups de pied arrêtés ou le déplacement des défenseurs, connu pour filmer chaque entraînement avec des drones.
"Monsieur Sarri c'est un perfectionniste. Il soigne tout ce qui est défensif, la ligne, le positionnement. A l'entraînement, si tu es mal placé d'un mètre, il arrête tout et te dit ce que tu dois faire mieux. Ça m'a fait progresser rapidement", racontait ainsi en décembre à l'AFP le défenseur central Kalidou Koulibaly.
"Il m'a surtout appris à ne jamais dégager. La première semaine, j'ai dégagé quelques ballons et il m'a dit +Stop, stop. Avec moi, personne ne dégage. On joue au foot, on peut faire des erreurs, mais on essaie de sortir proprement+", ajoutait le Sénégalais.
A l'heure d'affronter le grand Real, c'est surtout la qualité du jeu offensif du Napoli, avec Insigne, Callejon et Mertens en pleine forme, qui fait espérer ses tifosi. Mais le Bernabeu a déjà écrasé bien des ambitieux.
Sarri y entrera lui comme il entrait il y a 15 ans sur les terrains pelés de la Serie D. En survêtement et un mégot caché dans la poche.
Programme du mercredi
Huitièmes de finale aller de la
Ligue des champions :
19h45
Real Madrid-Naples
Bayern-Arsenal