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Marseille lance le projet Villas-Boas

Mardi 6 Août 2019

Après une saison désastreuse, le nouveau cycle de l'Olympique de Marseille démarre sous l'autorité d'André Villas-Boas, le nouvel entraîneur, et sous l'austérité du fair-play financier. Mais la Ligue des champions reste dans la ligne de mire.
On ne parle plus d'"OM champions project" à La Commanderie. Tournée en dérision, la formule d'esprit anglo-saxon, censée traduire les grandes ambitions, à moyen terme, de Frank McCourt, le propriétaire, a été abandonnée.
Cependant, +AVB+ "espère le podium dès cette saison", a-t-il assuré à L'Équipe, même s'il sait que ce sera difficile. Car il faut relancer l'OM américain vers les conquêtes.
Il en est loin. Marseille n'a terminé qu'à une piteuse 5e place en Ligue 1, a manqué la Ligue des champions et même la Ligue Europa, et a rendu les armes à chaque premier tour des trois coupes, dont une humiliante défaite contre Andrézieux (2-0), club de 4e division (National 2).
Du coup, exit Rudi Garcia, l'entraîneur choisi par le président Jacques-Henri Eyraud pour lancer le projet, et bonjour Villas-Boas, le technicien ami d'Andoni Zubizarreta.
Le directeur sportif olympien voulait AVB, qu'il connaît depuis longtemps et avait déjà approché du temps où il dirigeait la politique sportive du FC Barcelone.
Le Portugais a réussi ses premiers pas. Après une mise en route difficile en préparation, l'OM s'est montré séduisant lors des matches à Washington (trois victoires sur trois), Dimitri Payet a marqué de beaux buts (3) et les sourires sont revenus sur les visages.
Mais Villas-Boas et l'OM vivront sous la menace du fair play-financier. Le club a été sanctionné par les contrôleurs de gestion de l'Uefa et doit ramener son déficit à 30 millions d'euros en 2020, puis zéro en 2021, et enfin à la rentabilité en 2023, sous peine de voir les punitions aggravées.
L'OM reste sur deux exercices lourdement déficitaires, 74 M EUR en 2018 puis autour de 80 M EUR cet été, et doit réduire sa copieuse masse salariale, qui dévore presque tout son budget.
"Le fair-play financier est bien réel, nous devons en tenir compte, expliquait McCourt à l'AFP en fin de saison. Mais nous ne sommes pas déstabilisés".
Le "boss" n'a pas annoncé le podium, ce serait "inapproprié" après une telle saison, il faut d'abord "vivre un petit peu avec ce sentiment" de déception. Mais l'ambition demeure.
Pour la renforcer, il faut recruter, mais d'abord vendre. Luis Ocampos (au FC Séville pour 15 M EUR) et Clinton Njie (au Dynamo Moscou pour 6 M EUR) sont partis, Alvaro Gonzalez (prêté par Villarreal) est arrivé et Dario Benedetto, attaquant argentin de 29 ans de Boca Juniors, devrait signer cette semaine.
Les gros salaires sont restés, de Payet à Luiz Gustavo, et l'équipe a quand même encore de l'allure pour la L1.
Il va falloir s'appuyer sur quelques jeunes du centre de formation, mais Villas-Boas a accepté ce challenge, qui colle avec la nouvelle politique ambitieuse de l'OM en la matière.
Il a notamment dit beaucoup de bien du milieu Florian Chabrolle pendant la préparation.
"Le coach l'a dit, cette année on n'aura pas un effectif de 30 joueurs, il va faire avec ce qu'il a, prendre des jeunes, explique à l'AFP Maxime Lopez, qui est passé par là. Ils sont dans les meilleures conditions, à eux de montrer sur le terrain qu'ils peuvent passer au-dessus."
Le cadre de la renaissance est tracé: profil bas, mais pas trop, fair-play financier et jeunes.
Face aux incertitudes de cette nouvelle saison, le bouillant et frondeur public du Vélodrome a quand même répondu présent, avec une campagne d'abonnement à 30.000 billets, alors qu'on pouvait craindre un plus net reflux (38.000 en 2018-2019).
"Les supporters sont enthousiastes, ils attendent du jeu, du jeu... estime Maxime Lopez. Comme on dit à Marseille: +Droit au but+, mais c'est vrai, ils veulent voir des belles choses, des actions, ils ne veulent pas des matches ternes où il ne se passe rien."
Pour l'enfant de la ville, symbole de la formation, "les supporters de Marseille sont impatients à chaque début de saison, ils remplissent toujours le stade, contre Reims (1re journée), ça risque d'être plein. A nous sur le terrain de leur donner envie de continuer à venir". Et de croire au projet.


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