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Surnommée la "libératrice" par ses partisans, Maria Corina Machado, 58 ans, qui est arrivée à Oslo dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir manqué la cérémonie de remise de son Prix Nobel de la paix 2025, est la cheffe de l'opposition au Venezuela, où elle vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet 2024.
Lors de la cérémonie, sa fille Ana Corina Sosa Machado avait lu un message adressé par la lauréate et fustigeant "un terrorisme d'Etat déployé pour étouffer la volonté du peuple" vénézuélien. "Pour avoir la démocratie, nous devons être prêts à nous battre pour la liberté", a-t-elle souligné.
Si le président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été proclamé vainqueur par l'autorité électorale considérée aux ordres du pouvoir, l'opposition a revendiqué la victoire pour son candidat. Maduro est accusé de dérive autoritaire par les Etats-Unis et l'Union européenne, qui ont sanctionné le régime.
Mme Machado, déclarée inéligible, n'avait pas pu se présenter, mais avait mené la campagne pour un candidat alors inconnu, Edmundo Gonzalez Urrutia.
Et c'est elle qui avait appelé ses partisans à recueillir les procès-verbaux de chaque bureau de vote, pour "prouver" la victoire de l'opposition.
Le pouvoir vénézuélien, qui n'a pas publié les résultats complets du scrutin, a durement réprimé les troubles post-électoraux et a intensifié ces derniers mois la répression politique, selon une mission d'experts de l'ONU.
Mme Machado, critiquée par certains pour la proximité de ses idées avec celles du président américain Donald Trump, a choisi de rester dans son pays alors que M. Gonzalez Urrutia a lui été contraint à l'exil en septembre 2024.
"La Libertadora"
Lors d'un entretien avec l'AFP, elle avait expliqué vivre parfois "des semaines sans contact humain" : "Je suis là où je me sens le plus utile pour la lutte". Réfugiée dans un lieu tenu secret, elle continue de mener son combat.
Depuis la présidentielle, elle donne des interviews virtuelles et participe à des débats sur internet, toujours sur un fond neutre pour que personne ne reconnaisse l'endroit où elle se trouve.
La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l'opposition en octobre 2023, au cours desquelles elle a recueilli plus de 90% des voix dans une démonstration de force avec trois millions de participants.
Elle est rapidement devenue favorite des sondages, surnommée la "Libertadora" ("libératrice"), en hommage au "libertador" Simon Bolivar.
Jean et chemise blanche, elle a parcouru le pays comme une rock star, ralliant les foules générant des réactions passionnées: cris, pleurs et bousculades accompagnaient ses apparitions.
Son nom n'était pas sur les bulletins mais le visage et l'âme de l'opposition, c'était elle.
Réputée franche et sans demi-mesure, Mme Machado promettait alors sans cesse "le changement" au Venezuela, dirigé depuis 1999 par le président Hugo Chavez (1999-2013), puis son héritier Nicolas Maduro.
"Jusqu'au bout !"
Libérale, Mme Machado prône une économie de marché et a proposé la privatisation du géant public pétrolier Petroleos de Venezuela (PDVSA), principale source de revenus du pays dont la production s'est effondrée, en raison de la mauvaise gestion et de la corruption.
"Nous allons libérer notre pays et ramener nos enfants à la maison", lançait-elle en référence aux sept millions de Vénézuéliens qui, selon l'ONU, ont quitté le pays en proie à une interminable crise économique.
Ce retour espéré de la diaspora la touche de près. Ses trois enfants - Ana Corina, Henrique et Ricardo - vivent à l'étranger. Et c'est donc sa fille qui a reçu pour elle le prix Nobel mercredi.
Ingénieure de profession, Mme Machado a entamé son parcours politique en 2002 avec la création de l'association Sumate (Rejoins-nous), réclamant un référendum pour révoquer le président Chavez.
Accusée de "trahison" par la justice vénézuélienne, elle jure régulièrement comme son slogan de campagne qu'elle ira "jusqu'au bout".
Soutenant le déploiement américain dans les Caraïbes, elle a récemment affirmé sur les réseaux sociaux: "Il ne nous reste que très peu de temps avant que les Vénézuéliens ne récupèrent leur souveraineté et leur démocratie. Nous sommes prêts à prendre les rênes du nouveau gouvernement".
Mme Machado, critiquée par certains pour la proximité de ses idées avec celles du président américain Donald Trump, a choisi de rester dans son pays alors que M. Gonzalez Urrutia a lui été contraint à l'exil en septembre 2024En pleine nuit jeudi, celle qui a dédié son prix à Donald Trump a fait sa première apparition publique depuis près d'un an au balcon de son hôtel à Oslo, où elle est arrivée trop tard pour pouvoir recevoir son prix en mains propres mercredi.
Lors de la cérémonie, sa fille Ana Corina Sosa Machado avait lu un message adressé par la lauréate et fustigeant "un terrorisme d'Etat déployé pour étouffer la volonté du peuple" vénézuélien. "Pour avoir la démocratie, nous devons être prêts à nous battre pour la liberté", a-t-elle souligné.
Si le président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été proclamé vainqueur par l'autorité électorale considérée aux ordres du pouvoir, l'opposition a revendiqué la victoire pour son candidat. Maduro est accusé de dérive autoritaire par les Etats-Unis et l'Union européenne, qui ont sanctionné le régime.
Mme Machado, déclarée inéligible, n'avait pas pu se présenter, mais avait mené la campagne pour un candidat alors inconnu, Edmundo Gonzalez Urrutia.
Et c'est elle qui avait appelé ses partisans à recueillir les procès-verbaux de chaque bureau de vote, pour "prouver" la victoire de l'opposition.
Le pouvoir vénézuélien, qui n'a pas publié les résultats complets du scrutin, a durement réprimé les troubles post-électoraux et a intensifié ces derniers mois la répression politique, selon une mission d'experts de l'ONU.
Mme Machado, critiquée par certains pour la proximité de ses idées avec celles du président américain Donald Trump, a choisi de rester dans son pays alors que M. Gonzalez Urrutia a lui été contraint à l'exil en septembre 2024.
"La Libertadora"
Lors d'un entretien avec l'AFP, elle avait expliqué vivre parfois "des semaines sans contact humain" : "Je suis là où je me sens le plus utile pour la lutte". Réfugiée dans un lieu tenu secret, elle continue de mener son combat.
Depuis la présidentielle, elle donne des interviews virtuelles et participe à des débats sur internet, toujours sur un fond neutre pour que personne ne reconnaisse l'endroit où elle se trouve.
La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l'opposition en octobre 2023, au cours desquelles elle a recueilli plus de 90% des voix dans une démonstration de force avec trois millions de participants.
Elle est rapidement devenue favorite des sondages, surnommée la "Libertadora" ("libératrice"), en hommage au "libertador" Simon Bolivar.
Jean et chemise blanche, elle a parcouru le pays comme une rock star, ralliant les foules générant des réactions passionnées: cris, pleurs et bousculades accompagnaient ses apparitions.
Son nom n'était pas sur les bulletins mais le visage et l'âme de l'opposition, c'était elle.
Réputée franche et sans demi-mesure, Mme Machado promettait alors sans cesse "le changement" au Venezuela, dirigé depuis 1999 par le président Hugo Chavez (1999-2013), puis son héritier Nicolas Maduro.
"Jusqu'au bout !"
Libérale, Mme Machado prône une économie de marché et a proposé la privatisation du géant public pétrolier Petroleos de Venezuela (PDVSA), principale source de revenus du pays dont la production s'est effondrée, en raison de la mauvaise gestion et de la corruption.
"Nous allons libérer notre pays et ramener nos enfants à la maison", lançait-elle en référence aux sept millions de Vénézuéliens qui, selon l'ONU, ont quitté le pays en proie à une interminable crise économique.
Ce retour espéré de la diaspora la touche de près. Ses trois enfants - Ana Corina, Henrique et Ricardo - vivent à l'étranger. Et c'est donc sa fille qui a reçu pour elle le prix Nobel mercredi.
Ingénieure de profession, Mme Machado a entamé son parcours politique en 2002 avec la création de l'association Sumate (Rejoins-nous), réclamant un référendum pour révoquer le président Chavez.
Accusée de "trahison" par la justice vénézuélienne, elle jure régulièrement comme son slogan de campagne qu'elle ira "jusqu'au bout".
Soutenant le déploiement américain dans les Caraïbes, elle a récemment affirmé sur les réseaux sociaux: "Il ne nous reste que très peu de temps avant que les Vénézuéliens ne récupèrent leur souveraineté et leur démocratie. Nous sommes prêts à prendre les rênes du nouveau gouvernement".









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