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Marcelo Gallardo Stratège et idole de River Plate


Mercredi 12 Décembre 2018

Les supporters lui vouent une immense admiration, car River Plate n'en finit pas de conquérir des trophées: Marcelo Gallardo, tacticien surnommé "Napoléon", s'est imposé comme le plus grand entraîneur de l'histoire de River Plate, à seulement 42 ans.
Outre une dizaine de titres, il a offert aux fans de River Plate ce qu'ils savourent le plus: des victoires contre le rival de toujours, Boca Juniors, dans des moments clés, comme dimanche en finale de la Copa Libertadores.
Sous le coup d'une suspension de quatre matches et privé de banc de touche, il n'a pas pu courir pour embrasser et féliciter ses joueurs après la retentissante victoire en Copa Libertadores, une finale 100% argentine délocalisée à Madrid en raison d'incidents violents à Buenos Aires le 24 novembre.
Gallardo ne dispose pas de joueurs de génie, mais il a façonné au fil des années des équipes pratiquant un football séduisant, offensif, fidèle à l'identité de jeu du club des beaux quartiers de Buenos Aires.
Récemment, il a reçu un hommage appuyé de Xavi, ancien pilier du Barça: "C'est une personne intelligente, qui pense. Il veut jouer et pratiquer un football qui nous plaît à Barcelone. Il a un grand avenir devant lui".
"Gallardo a conquis Madrid et restera à jamais dans l'histoire", titrait lundi le journal argentin Clarin.
Quand le manager de River Plate, l'Uruguayen Enzo Francescoli, a confié les rênes de l'équipe à Gallardo, 38 ans à l'époque, l'ancien numéro 10 de Monaco et du PSG n'avait qu'une maigre expérience à ce poste: une saison ponctuée par un titre de champion au Nacional de Montevideo (2011-2012), le club où il avait terminé sa carrière de joueur l'année précédente.
Francescoli, ex-star de la Céleste, l'avait alors présenté comme "un gars qui a des idées" et assurait que le "Muneco" (le poupon, ndlr) allait réussir à River Plate, où il avait excellé comme meneur de jeu.
Gallardo avait l'avantage de bien connaître le club où il a été formé et joué 11 saisons (1993-1999, puis 2003-2006 et 2008-2010).
En Argentine, diriger Boca Juniors ou River Plate est un travail à haut risque, avec une grosse pression des supporters et des médias.
Depuis que Ramon Diaz a claqué la porte en juillet 2014, remplacé par Gallardo, celui-ci collectionne les titres avec River: 2 Copas Libertadores (2015, 2018), 2 Supercoupes d'Amérique du Sud (2015, 2016), 1 Copa Sudamericana (2014), 2 Coupes d'Argentine (2016, 2017), 1 Supercoupe d'Argentine (2017, contre Boca en finale), mais il court toujours après un titre de champion d'Argentine.
 Illustration de ce rayonnement, lors de la remise du trophée, le président de la Conmebol a remis la Copa Libertadores au capitaine Leo Ponzio... qui l'a mise aussitôt dans les mains de Gallardo. Alors que soulever la coupe est généralement une affaire de joueurs, Gallardo a été au centre de ce moment historique, symbolique.
"Le corps se fatigue, mais pas l'esprit, dit Gallardo. Si le physique ne répond pas, la différence se fait avec la tête". Modeste, il laisse aux joueurs la responsabilité des succès: "Au delà de mes décisions, les joueurs sont les véritables protagonistes, c'est sur le terrain que tout se joue".
Jusqu'ici, Gallardo a repoussé les sollicitations, pour diriger la sélection argentine ou des clubs étrangers, mais les nombreux titres remportés avec River, et avec la manière, vont mettre à rude épreuve son attachement à son club de coeur.


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