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On se rappelle que le ministère de l’Education nationale s’est précipité dès que certains journaux ont fait part d’une certaine rumeur sur un éventuel report de la rentrée pour permettre aux élèves et aux enseignants de partir du bon pied aux enseignants après la fête, à publier un communiqué précisant que la rentrée aura lieu le 10 septembre dans tous les établissements du Royaume.
Hormis les écoles primaires dans le milieu urbain, la rentrée a été perturbée ; nombreux sont les élèves des collèges et lycées qui n’ont pu regagner les salles de cours et ce pour des raisons objectives et subjectives que le département de l’Education a voulu ignorer ou ignore vraiment. D’ailleurs, c’est cette vision des décisions prises du « fauteuil », loin de la réalité des gens et des soucis du citoyen qui a fait tant de gâchis dans notre système éducatif à travers des choix souvent trop personnalisés ou qui n’ont jamais pris en considération les facteurs socio-économique et culturel du peuple.
Des rapports provenant de plusieurs villes du Royaume font état d’une rentrée très relâchée. Avec l’horaire ramadanien, les cours de la plupart des établissements étaient désertes lors de la matinée du jeudi et du vendredi. En fin de matinée, une ambiance de portes ouvertes s’est installée. Des allées et venues des élèves et enseignants vers l’administration pour inscription ou problèmes d’emplois du temps se faisaient mais les classes étaient vides et les cours n’y étaient pas dispensés. « On s’attendait à une meilleure compréhension de la part des responsables pour nous éviter beaucoup de tracasseries. Le mois de Ramadan, les vacances, la fête et la rentrée en milieu du mois, c’est beaucoup pour un fonctionnaire », nous avouait un père venu inscrire son fils le jour de la rentrée officielle. Et un élève interne dans un établissement du Moyen Atlas d’ajouter : «On nous fait venir pour rien. Des déplacements pendant le Ramadan, c’est difficile pour un interne. Je dois retourner dans une semaine pour la fête chez ma famille. C’est une perte de temps et d’argent car, l’internat n’a pas encore ouvert ses portes ».
Côté administration, c’est la même rengaine. La plupart des directeurs sont débordés et souffrent de manque de personnel et de sureffectif, des problèmes de la carte scolaire et des changements qu’ils doivent opérer dans les emplois du temps. «On vient de reprendre le 1er septembre et beaucoup reste à faire. On aurait dû nous permettre d’avoir plus de temps pour nous préparer à la rentrée après l’Aïd », nous confia le directeur d’un lycée de la métropole.
Bref, il semble que le département de Khchichene souffre atrocement d’un déficit communicationnel. Certes le ministère dispose d’une des meilleures divisions de communication. Une cellule gérée à bien depuis une décennie. Il est question là de communication humaine. D’être à l’écoute de la population, bien connaître ses mœurs et donner des réponses à ses questionnements. Et là, ce n’est pas le travail d’une cellule de communication.