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Dans ce documentaire diffusé samedi dans la soirée, mené le plus souvent en caméra cachée et en coopération avec l'hebdomadaire britannique The Sunday Times, ARD affirme avoir découvert des preuves de pratiques de dopage à l'EPO notamment dans le centre d'entraînement en haute altitude d'Iten sur les hauts-plateaux du Kenya. Situé à 2.400 mètres d'altitude, il est très prisé des athlètes kenyans comme européens.
Les enquêtes ARD sur le dopage ont notamment contribué à la décision de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) de suspendre la Fédération russe jusqu'à nouvel ordre. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) rendra une décision le 22 juillet sur la présence de 68 athlètes russes aux JO en août.
La chaîne indique avoir introduit une personne se faisant passer pour un athlète européen dans le centre d'entraînement et montre des images de boîtes d'EPO à l'intérieur, ainsi que des emballages vides et des seringues usagées dans une poubelle.
Le documentaire montre comment il est possible de se procurer de l'EPO dans des pharmacies des environs. Filmés à leur insu par un journaliste se faisant passer pour un athlète à la recherche de produits dopants, deux médecins kényans proposent leurs services.
L'un d'eux dit avoir traité "plus de cinquante" athlètes à l'EPO notamment, dont trois Britanniques. Il dit pouvoir garantir une évolution "importante" des performances en "trois mois".
"Même s'ils te contrôlent, ils ne trouveront pas", dit ce médecin, "c'est ce que prennent les athlètes de premier plan", rapporte l’AFP.
Selon ARD, ce médecin, recontacté par la suite, a nié aider au dopage et affirmé avoir feint de pouvoir fournir des produits. Toutefois, il a été interpellé entre-temps par la police kényanne en compagnie de l'autre médecin filmé, selon ARD. Une personne présentée comme l'entraîneur d'un champion olympique kényan confirme aussi dans le documentaire, visage caché, les pratiques dans son pays. "La plus grande partie de ces athlètes qui surgissent du néant sont dopés", explique-t-il.
Le responsable de l'agence antidopage kényanne, Japhter Rugut, a qualifié les éléments de l'enquête d'ARD et du Sunday Times de "très choquants". "On voit que nous avons beaucoup de problèmes au niveau de la base et nous travaillons avec la police pour faire en sorte que tous ceux impliqués dans ces activités criminelles, sportifs comme médecins, répondent de leurs actes", dit-il à la chaîne allemande.
"Nous voulons aller à Rio avec une équipe propre", assure-t-il.
Fin juin, une nouvelle loi antidopage est entrée en vigueur au Kenya, permettant de sanctionner les athlètes convaincus de dopage et les personnes ayant fourni ou administré des produits interdits.
Elle a été adoptée sur l'insistance de l'Agence mondiale antidopage (AMA), alors que le Kenya était menacé de ne pouvoir prendre part aux prochains JO.
Une quarantaine d'athlètes kényans ont été impliqués dans des affaires de dopage au cours des trois dernières années.