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En effet, selon une note d’information du Haut-commissariat au plan relative aux comptes nationaux provisoires de 2012, parvenue hier à Libé, l’augmentation du PIB, au prix courant, a été de 3,2% induisant une hausse du niveau général du prix implicite de 0,5% en 2012. Cette évolution montre à quel point les politiques économiques, en particulier monétaires au Maroc, veillent à garder le niveau de l’inflation annuelle en dessous des 2%.
Cette insistance des autorités monétaires à maîtriser ce phénomène, qualifié de «mal nécessaire» pour la croissance économique par les économistes, a été fortement critiquée par le Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, lors de la présentation de «la situation de l'économie nationale en 2012 et les perspectives de 2013».
« Ce ne serait pas un reniement si on dépassait le taux d'inflation habituel (entre 1,5 et 2%) surtout lorsqu'on constate que des pays émergents comme la Turquie et le Brésil réalisent des taux d'inflation entre 6 et 10% », avait fait remarquer M. Lahlimi, avant d’ajouter : «Quand on évalue l'expérience de ces pays, on constate qu'ils ont pu multiplier leurs efforts d'investissement grâce à leurs politiques monétaires », a-t-il expliqué. Il faut dire qu’au Maroc, la «politique monétaire de rigueur» mise en place par Bank Al-Maghrib demeure détachée des objectifs court-termistes des politiques, privilégiant la croissance économique à long terme, et ce en s’assurant d’un niveau d’inflation compatible avec une croissance équilibrée, faisant ainsi de la maîtrise de l’inflation son principal objectif.
Sauf que cette politique a un prix à payer, pouvant provoquer à court terme un ralentissement de l’activité économique. C’est d’ailleurs le cas en 2012.
En effet, ladite note établie par le HCP, montre que l'économie nationale s'est inscrite dans une croissance en ralentissement, dans un contexte de maîtrise de l'inflation, mais de détérioration des capacités de financement.