La crise à M’dina Bus est appelée à perdurer. Les syndicats les plus représentatifs au sein de cette société exigent une solution urgente, mais ni l’administration ni le Conseil de la ville de Casablanca ne l’entendent de cette oreille. Pour les syndicats, la situation est inquiétante et risquerait d’entraîner la fermeture d’une entreprise qui se trouve actuellement au bord de la faillite.
En ligne de mire des accusations des syndicalistes de la FDT, de l’UMT, de la CDT et de l’UGTM, le non-respect du droit syndical, les licenciements abusifs, le gel de l’avancement et la liste est longue.
Dans un communiqué commun de ces quatre centrales syndicales, les suspensions et les licenciements collectifs et abusifs sont devenus systématiques. Pis, les employés travaillent plus de 44 heures par mois sans bénéficier d’indemnités sur les heures supplémentaires et exercent leur fonction dans des conditions peu respectueuses des dispositifs juridiques relatifs à la sécurité et à la santé des salariés et notamment des articles 28 et 282 du Code de travail.
Face à cette situation, la FDT, l’UMT, la CDT et l’UGTM exigent le respect du droit syndical et le paiement de toutes les heures de travail effectuées conformément aux lois en vigueur.
Les syndicats demandent également à l’administration de M’dina Bus de mettre un terme aux licenciements abusifs et à la répression des salariés tout en sollicitant qu’ils soient protégés afin qu’ils puissent mener à bien leurs missions. A ce propos, le communiqué de ces syndicats a appelé à la généralisation des primes de risque et de panier et de doter les travailleurs de tenues de fonction. Mieux, ils appellent à une rationalisation du système salarial en mettant en place un plan destiné à en corriger les dysfonctionnements. Un point qui en appelle un autre, à savoir celui de la régularisation de la situation des cotisations dues à la Caisse nationale de sécurité sociale depuis 2010.
Les quatre syndicats ont également saisi l’occasion pour demander à l’administration de s’acquitter du règlement à partir de 2005 de sa quote-part de 1% au bénéfice de l’Association des affaires sociales de M’dina Bus comme il est stipulé dans l’annexe III du cahier des charges. Ils exigent en outre l’opérationnalisation de l’avancement au bénéfice des salariés statuaires à partir de 2011 à 2013.
A noter que les quatre syndicats en question menacent d’observer une grève générale si les autorités locales et l’administration de l’entreprise persistent dans leurs atermoiements à l’égard des demandes et attentes des salariés de la société délégataire du transport urbain à Casablanca. Ceci d’autant plus qu’ils n’ont cessé de faire preuve de retenue pour préserver la paix sociale au sein de cette société.
Les quatre syndicats ont indiqué, ainsi, qu’ils comptent mener une lutte constante et utiliser tous les procédés et moyens légaux pour que justice leur soit rendue.