La mise en garde du ministère de la Santé, contre les risques liés à la réalisation de test d'ADN de paternité et de parenté au Maroc et la décision de saisir le ministère de la Justice et des Libertés afin d’en prévenir un usage autre que celui judiciaire, si elles se veulent légitimes et tout à l‘honneur de leur auteur n’en demeurent pas pour autant, sujettes à moult interprétations.
Dans sa démarche plus ou moins fondée d’appeler, de tous ses vœux, le citoyen marocain à se conformer à la rigueur des procédures, le ministère de la Santé touche en quelque sorte à d’autres libertés comme d’exemple, celle d’être au fait d’une information. Seul l’usage à d’autres desseins que personnels ou individuels en deviendra condamnable.
Ce que conteste, semble-t-il, notre ministère en condamnant non pas le test génétique sur l'ADN qui au demeurant n'est possible qu’après avoir été préalablement autorisé par un tribunal, est la libre circulation d’un kit de prélèvement sur le net gracieusement offert par quelques sites non agréés. Selon le communiqué émis, ces derniers le dénaturent car: “Le soumettant aux risques et le privant des garanties juridiques, de la qualité scientifique et de la confidentialité requise’’.
Au Maroc comme en France, l’expertise génétique est soumise à la lourde machine judiciaire et dès lors qu’on la place dans un cadre autre et donc à titre privatif, on procède forcément à des pratiques illégales. Si en dépit de cette interdiction, l’on effectue quand même l’analyse, sachons qu’en plus d’être confisquée, notre forfait est conjugué en délit et puni d'une amende et ou, d'emprisonnement. Sans compter que devant un tribunal le résultat du test est nul et non avenu. Ce que remet en cause notre ministère de la Santé qui veille beaucoup plus au grain qu’à sa raison d’être, c’est ce fameux kit ADN qui en fait est un test tout simple et de nombreux laboratoires étrangers et sur la place, le proposent, “piynon sur écran” notamment via Internet. Il consiste à prélever des cellules souches de joue du parent et de l'enfant ou à d’autres fins de descendance et de parenté, du frère, de la sœur, du grand-père etc, et de les renvoyer à l’expéditeur. Le labo se fera ensuite le devoir de vous communiquer le résultat pour que vous en fassiez usage voulu.
En fait, ce dont a voulu nous protéger notre bon Doc national, ce sont ces querelles familiales et leur remise en question qui, de scène en scène, souvent finissent en drame.
Qu’il est bon de se savoir sous protection !