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Le rapport déplore également le manque d'indépendance de la justice dans le traitement des affaires de presse et les agressions contre les journalistes, en l'absence de toute protection que ce soit de la part des autorités ou de la justice.
S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue le 2 mai à Rabat, Younès Moujahid, président du SNPM, a indiqué que ce rapport se garde de dresser un bilan tranché sur la question de la liberté de la presse au Maroc, mais que cela n'empêche pas d'affirmer, selon lui, que la presse marocaine est souffrante. Evoquant la situation de la presse écrite « qui ne s'est pas beaucoup améliorée » en dépit des changements structurels qu'elle a connus, le président du SNPM a indiqué que le secteur vit une situation de fragilité et qu'il est soumis à une menace du fait de l'absence d'un modèle économique adéquat.
« Le secteur manque encore d'investisseurs capables d'injecter des fonds aptes à créer des entreprises de presse selon les standards internationaux », a-t-il précisé.
Aujourd'hui, la presse écrite, selon M. Moujahid, est dominée par des lobbies financiers et politiques. A cet effet, le syndicat a mis en garde contre l'accroissement des connexions entre la politique et l'argent et ses conséquences sur le pluralisme. « Je crois qu'on est à la croisée des chemins. Il faut que cette situation change, sinon l'avenir s'annonce morose », a-t-il confié.
Même la HACA a eu son lot de critiques. Le président du SNPM a estimé que cette dernière a montré ses limites et qu'elle est trop proche des cercles officiels. « Un mise à niveau s'impose », a-t-il noté. Quant aux médias publics, il a affirmé que le pôle public n'existe pas et que chacune de ses institutions œuvre d'une manière autonome, voire parfois concurrente.
Concernant le secteur audiovisuel, M. Moujahid a appelé à une restructuration globale du secteur, soumis aux orientations du pouvoir politique, selon lui.
Il a indiqué que ces médias manquent de transparence dans leur gestion et que leurs budgets sont hors de contrôle. A ce propos, il a cité le dernier rapport de la Cour des comptes qui a fortement épinglé la gestion financière de 2M.
Ce manque de vision et ce charivari qui caractérisent les médias publics, sont également constatés au niveau de la MAP.
Le SNPM a enregistré une désorientation de l'Etat à propos de la gestion de cet organe de presse. « On ne sait pas à quoi joue l'Etat et personne ne sait dans quelle direction se dirige cette agence. Avec un directeur suspendu, des décisions prises sans consultations des journalistes, et le manque d’interlocuteur, la situation s'avère morose», s'est-il désolé.
Moujahid a rappelé en revanche que le seuil des revendications concernant le Code de la presse doit être élevé vu le dynamisme des réformes que connaît le Maroc. On ne peut pas parler de liberté de la presse en présence d'un Code comportant des lignes rouges et des formulations qui peuvent être interprétées abusivement, a-t-il conclu.