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D’abord, le Conseil supérieur des oulémas vient d'émettre une fetwa expliquant que les apostats (les renégats parmi les musulmans) méritent la peine de mort. Les termes sont on ne peut plus clairs : “Le musulman qui change de croyance mérite la peine de mort”. La messe est dite. Quelques jours après, l’un des leaders de la salafya jihadiya, Hassan Kettani, annonce la couleur : «Ahmed Assid est un criminel …et un ennemi de Dieu!» La cause de cette déclaration tonitruante est que ce dernier avait affirmé : «Appeler à l’islam par la violence et la contrainte reste un acte terroriste».
Deux faits graves et dangereux. Le premier est institutionnel. Un conseil sous l’égide du Souverain en qualité d’Amir Al Mouminin (commandeur des croyants) qui sème la zizanie entre les citoyens. Sa fetwa est indirectement un appel au meurtre ... et par ricochet à la Fitna (anarchie). On est ainsi loin d’un islam modéré prôné officiellement et au niveau populaire. Le deuxième fait est individuel en apparence, mais collectif au fond. L’un des prêcheurs, parlant au nom des extrémistes de l’islam radical et gracié de surcroît par le Roi, excommunie un citoyen sans aucun droit. Les termes utilisés sont, encore une fois, un appel à la haine et au meurtre. Comment et pourquoi un simple citoyen se permet-il de se prononcer sur le cas d’un autre citoyen? Et à quoi rime ce genre de discours, sinon à pratiquer le terrorisme intellectuel qui incite à la violence?