La Commission des observateurs des droits de l’Homme qui a rendu visite au préside occupé de Mellilia, entre les 3 et 6 juillet, va préparer un rapport final sur « les violences policières » contre les immigrés dans cette ville et sur les barrières grillagées qui la séparent du reste du Maroc. Elle le soumettra au Comité de prévention de la torture de l’ONU et au Comité européen de prévention de la torture du Conseil de l’Europe, selon l’agence espagnole Europa Press.
D’après la même source, la Commission est composée d’activistes, de juristes et de représentants des ONG.
En plus du rapport qu’elle leur présentera, elle demandera à ces deux instances (onusienne et européenne) d’effectuer une visite urgente à Mellilia en vue de constater de visu « la violation des droits de l’Homme dans la région aussi bien par l’Espagne que par le Maroc ».
Son rapport préliminaire fait état de cas de maltraitance des immigrés et de recours à la violence contre eux par les forces de police espagnoles ces derniers mois comme ce fut le cas le 24 avril 2014 lors d’un assaut des immigrés au cours lequel 50 personnes au moins avaient été blessées.
La Commission a évoqué également la violence des forces auxiliaires marocaines contre ces migrants surtout que « le contrôle policier des campements au mont Gourougou (Nador) a été renforcé », selon la même source. Et d’ajouter que plusieurs personnes ont été blessées lors de quelques interventions musclées de ces forces.
Quant à la barrière anti-immigrés que le Maroc entend installer pour mettre fin aux assauts des Subsahariens, la Commission a critiqué cette décision, car cette barrière comprenant des lames tranchantes « peut augmenter le nombre et la gravité des blessures» des personnes qui tenteraient de l’escalader.
A rappeler que pour tenter de mettre un terme aux assauts répétés des immigrés, les autorités espagnoles avaient décidé d’installer, elles aussi, des lames tranchantes sur les barrières grillagées séparant le Maroc des deux présides occupés de Mellilia et Sebta, en dépit des protestations et de la réprobation des associations des droits de l’Homme.