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Vendredi donc, l’équipe nationale a éprouvé énormément de difficultés dans l’animation offensive, notamment dans les 40 derniers mètres. Vahid Halilhodzic, en est conscient.«Il y a beaucoup de choses qui ne m’ont pas plu, car malgré le fait que l’équipe comprend des joueurs avec des compétences individuelles, nous devrons améliorer notre jeu collectif », a regretté le sélectionneur bosnien en conférence d’après-match. On pourrait mettre ce reproche sur le compte de l’absence d’enjeu et d’un certain relâchement, puisque le Maroc a validé son billet pour la CAN après le nul (2-2) concédé par le Burundi face à la République de Centreafrique. Mais rappelons que lors du match aller toujours face à la Mauritanie, soit l’adversaire le plus coriace du groupe E, le Maroc n’a pas réussi à gagner et encore moins à marquer (0-0). Le Bénin, lors de la dernière CAN et l’Iran pendant la Coupe du monde, en sont le parfait exemple.
A chaque fois, l’équipe nationale a eu beaucoup de mal, au-delà de l’absence d’envie qui était criante vendredi. A commencer par un manque de créativité et de mobilité. Ensuite, à trop s’empêtrer dans l’axe, le Onze national oublie que la solution était sur les côtés. Quand on se prend pour l’une des meilleures équipes du continent, il faut proposer autre chose et varier ses attaques. Des frappes lointaines par exemple. Les Nationaux ont tenté quatre tirs hors de la surface en 90’, tous hors cadre. S’ils ont oublié de s’appliquer, ils ont également oublié tout le reste : les côtés, le rythme, le désordre, les appels et les unes deux.
Du coup, le coaching et les choix tactiques de Vahid Halilhodzic font beaucoup parler. En sortant Yahia Jabrane à la mi-temps, le sélectionneur national s’est privé du joueur qui a réussi le plus de passes vers l’avant (16/16), mais a contrario, il a gardé Selim Amallah. Positionné en milieu relayeur gauche dans le schéma en 4- 3-3 choisi par Halilhodzic, qui se muait en 4-5- 1 à la perte du ballon, le pensionnaire du Standard de Liège a quasiment tout raté (67% de passes réussies vers l’avant). A l’évidence, il manque un joueur capable de combiner et dribbler dans les petits espaces. Ziyech étant souvent complètement muselé par l’animation défensive mauritanienne. Pour preuve, le Maroc a fini la rencontre avec un seul tir cadré.
Un ailier dribbleur n’aurait certainement pas fait de mal à une animation offensive en sérieux manque de créativité. D’autant que les latéraux ont été assez inégaux. Massina a été brouillant mais très volontaire. Hakimi a passé son temps à contester les décisions arbitrales sans apporter son habituel apport offensif. Résultat : le côté gauche a un peu mieux fonctionné que celui droit. Mais pas assez pour mettre à mal une défense mauritanienne solide. Pourtant, l’équipe nationale avait grand besoin d’utiliser la largeur au maximum avec l’apport des latéraux et surtout celui de vrais ailiers de débordement. Certainement pas de faux pieds qui repiquaient à chaque fois dans un axe du terrain déjà encombré. Sans oublier que l’EN a plus cherché à faire tourner qu’à se projeter (62% de possession), alors qu’une circulation rapide aurait pu déstabiliser le bloc adverse.
Bref, il manquait un peu de tout face au mur mauritanien. Un dynamiteur au milieu, du mouvement devant et des idées pour insister sur les côtés ne seront pas de trop ce soir contre le Burundi. Un adversaire qui va certainement jouer crânement sa chance via des contres éclair tout en cherchant à être imperméable défensivement. Avec autant de qualité dans ses rangs, l’équipe nationale sera toujours confrontée à onze gars qui seront souvent là, à l’attendre dans leur moitié de terrain. Charge au sélectionneur et à ses joueurs de relever le défi et combler une lacune qui ne date pas de vendredi.