La Commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite tiendra ce mercredi une réunion à Rabat pour débattre de la problématique de la réforme des caisses de retraite. Selon Larbi Habchi, membre du bureau central de la Fédération démocratique du travail, la FDT, la CDT et l’UMT ont décidé de participer à cette réunion.
« On attend de voir les propositions du gouvernement avant de nous prononcer. Nos trois centrales s’opposeront à toute réforme menée au détriment des fonctionnaires et des travailleurs. Ils refusent également que ces derniers paient la facture des dysfonctionnements des caisses de retraite », a-t-il souligné dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter : « Notre objectif est de préserver les acquis sociaux de la classe ouvrière et des fonctionnaires ».
Cette question a été abordée lors de la réunion des trois centrales syndicales tenue mercredi 11 juin au siège central de la CDT à Casablanca sous la présidence des secrétaires généraux de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, de la CDT, Noubir El Amaoui et de l’UMT, Miloudi Mokharik.
« Nous refusons que les salariés et notamment les fonctionnaires assument la responsabilité de la faillite des caisses de retraite», a affirmé le communiqué de presse publié à l’issue de cette réunion.
A signaler, par ailleurs, qu’Ali Lotfi, secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail (ODT) a qualifié de « rafistolage » la réforme que le gouvernement Benkirane compte mener au sujet de la Caisse marocaine des retraites (CMR).
Dans un article publié par notre confrère « Al Ittihad Al Ichtiraki », ce dernier a souligné que cette réforme sera probablement présentée, lors de la réunion de la Commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite.
« L’Organisation démocratique du travail considère que le scénario gouvernemental visant à régler la crise éventuelle de la CMR à moyen terme induit que la classe ouvrière et les fonctionnaires paieront la facture. Les mesures dangereuses qui seront prises auront pour conséquence la réduction des pensions de 30 % par rapport à celles que perçoivent les actuels retraités. Cela s’ajoutera à la réduction des salaires de 23% durant les deux dernières années suite aux augmentations successives des prix des produits de première nécessité, des carburants, du transport et des services sociaux », lit-on dans l’article d’Ali Lotfi qui a appelé le gouvernement à « penser sérieusement à la mise en place d’une approche globale, intégrée et sociale de la réforme ».