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Les syndicats lancent un cri d’alarme


Mourad Tabet
Lundi 7 Octobre 2013

Les syndicats lancent un cri d’alarme
Depuis son dernier Congrès, l’USFP a entamé une nouvelle stratégie visant à s’ouvrir sur les centrales syndicales en vue de constituer un front social contre la politique antisociale du gouvernement Benkirane.
Lors du meeting du samedi, l’USFP n’a pas dérogé à cette règle. Le parti de la Rose n’a pas seulement invité ces centrales à y assister, mais il leur a donné l’occasion de dénoncer la politique antisociale et antipopulaire du gouvernement Benkirane depuis son investiture et ses méfaits sur les classes laborieuses.

Abderrahmane Azzouzi (FDT):
Nous vivons une régression sociale


 « Nous vivons une régression sociale », a déclaré Abderrahmane Azzouzi, secrétaire générale de la FDT. Toutes les actions et les tergiversations du gouvernement expliquent cet état de fait : La hausse des prix des hydrocarbures, l’augmentation des prix des produits de première nécessité, les ponctions sur les salaires des grévistes sans fondement légal, l’atteinte aux libertés syndicales, le gel du dialogue social et, pis encore, la non application des dispositions de l’accord signé le 26 avril 2011 par le gouvernement d’Abass El Fassi, relatif aux libertés syndicales et dont les dispositions qui dépendent d’une volonté politique ne coûteront rien au budget de l’Etat.
Il a affirmé que si le gouvernement continue sur cette politique antisociale, il accentuera la précarité sociale et la pauvreté, et partant, la tension sociale.
Pour faire face à cette situation, la seule solution est «d’unir les forces et les initiatives», a noté Azzouzi en appelant à l’organisation urgente d’un round de négociations tripartites  gouvernement, syndicats, et patronat.

Kafi Cherrad (UGTM):
La politique de ce
gouvernement mènera le pays au bord du gouffre


L’intervention de Kafi Cherrad, dirigeant de l’UGTM, a été sur la même longueur d’ondes. « Je pose la question à vous et à moi-même : qui est satisfait de l’action du gouvernement ? Personne. Tout le monde a été lésé par cet Exécutif: patronat, travailleurs, retraités, citoyens, etc», en mettant en garde contre la politique prônée par ce gouvernement et qui mènera le pays au bord du gouffre. Un chiffre alarmant, avancé par Kafi Cherrad, en atteste : le Maroc a perdu cette année 5000 postes d’emploi, il est prévu que cette situation empire l’année prochaine avec la perte de 16.000 emplois  si le gouvernement ne prend pas les mesures adéquates. «Où allons-nous ? Assurément vers le gouffre. Mais nous ne baisserons jamais les bras», a-t-il précisé.
Pour ce syndicaliste, l’objectif de l’UGTM est de retrouver la dignité perdue sous ce gouvernement. Et cela ne passe que par «l’unité», un  mot qui «n’est pas vain ni creux puisque celle-ci  est importante si nous voulons construire une société équitable, démocratique et moderniste». Et d’ajouter que son organisation syndicale est prête à mener une action commune avec les différents partenaires sociaux et politiques pour contrer la politique antipopulaire du gouvernement Benkirane.

Ali Lotfi (ODT) :
Le gouvernement préfère masquer la réalité par des slogans


Le président de l’ODT, Ali Lotfi, a, pour sa part, déploré la baisse du pouvoir d’achat des Marocains, classe ouvrière comprise.
 Il a expliqué que la politique menée par le gouvernement Benkirane dans le domaine social ne peut conduire que vers la paupérisation des masses. Par exemple, le taux de chômage a atteint le chiffre effarant de 40 % surtout parmie les diplômés.
Pourtant, le gouvernement préfère masquer la réalité par des slogans à l’instar du RAMED qui n’a jusqu’ici perçu aucun centime de la part du Fonds d’entraide sociale.

Message de l’UMT
aux participants


A rappeler que les dirigeants de l’UMT ont envoyé un message de félicitations dont lecture a été donnée par Mustapha Ajab lors de ce meeting.

Ils ont dit


Abdessadek Saidi,
secrétaire général
du Syndicat démocratique de la justice


« L’USFP qui n’admet plus l’attentisme joue aujourd’hui son rôle d’acteur dynamique capable de prendre l’initiative dans les champs politique et social en essayant de répondre à des interrogations inquiétantes concernant la question sociale. Nous sommes devant une dynamique exceptionnelle jamais connue auparavant dans l’histoire du parti et qui exige l’implication de l’ensemble des Ittihadis afin de trouver des réponses aux questions que se posent les Marocains. Ce rassemblement n’a rien d’exceptionnel.
Il s’agit plutôt d’un processus naturel imposé par la position de l’USFP en tant que parti d’opposition et par  les mesures impopulaires prises par le gouvernement au niveau social et politique ainsi qu’au niveau de l’opérationnalisation de la Constitution ».
Omar Moro, président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Tanger

« Ce meeting est un appel au gouvernement qui peine à assumer ses responsabilités politiques et qui tourne en rond depuis son investiture.  La réunion d’aujourd’hui est également un signal fort marquant la rentrée politique actuelle et le début d’un nouveau discours. En effet, l’USFP est prêt à jouer son rôle comme parti de l’opposition et être en phase avec les dispositions de la nouvelle Loi suprême, notamment dans un contexte politique marqué par davantage de dysfonctionnements et de déceptions ».

Amina Taleb, membre
du Bureau politique
de l’USFP


« Ce meeting s’inscrit dans le cadre de la rentrée politique marquée par une crise grave qui dure plus de trois mois. Ainsi et en tant que parti d’opposition, on a décidé de tirer la sonnette d’alarme afin de prévenir le gouvernement qu’il est sur la mauvaise voie et qu’il se dirige tout droit vers l’impasse. Notre priorité est de préserver  la paix sociale  car les prévisions n’augurent rien de bon et suscitent beaucoup d’inquiétudes.  Et c’est pourquoi, nous pensons qu’il est temps d’adresser un message clair à l’ensemble des  acteurs sociaux, à savoir, que les préoccupations des classes populaires sont les nôtres et que nous sommes prêts à adhérer à tout mouvement de protestation ou d’opposition pour rétablir la situation et garantir la sûreté et la stabilité du pays»,.

Mohamed Driouch,
membre du Bureau
politique de l’USFP


« Aujourd’hui, l’USFP transmet un message à plusieurs niveaux de lecture. D’abord, le parti est en train de récupérer ses forces, ses structures organisationnelles et ses militants. Ensuite, l’USFP veut annoncer au peuple marocain qu’il ne s’est jamais éloigné des masses populaires, que ses relations avec elles sont encore solides et qu’il va continuer à défendre les droits des citoyens à tous les niveaux.  Le parti de la Rose veut également dire à l’actuel gouvernement qu’on ne gère pas un pays avec des slogans et que la gestion de la chose publique exige des compétences aptes à traduire le programme gouvernemental dans les faits. C’est pourquoi le chef du gouvernement est appelé à cesser aujourd’hui, plus que jamais, de marginaliser l’opposition et à prendre des décisions qui s’attaquent directement au pouvoir d’achat des classes laborieuses»

Mehdi Mezouari, membre du Groupe socialiste
 à la Chambre
des représentants


« Le Maroc d’aujourd’hui ressemble à une salle d’attente où rien ne se passe. Pire, personne ne sait où se dirige le pays. On manque vraiment de repères et on se demande s’il y a vraiment un pilote dans l’avion. Une situation qu’on impute à l‘Exécutif qui ne semble pas assumer ses responsabilités.  C‘est pourquoi j’estime que cette action de protestation ne devrait pas se terminer aujourd’hui, mais se prolonger à travers la mise en place des relais au niveau des régions, des provinces, des syndicats… Ce rassemblement est donc le début de l’édification d’un front démocratique qui exige de nouvelles méthodes de travail et un parti fort capable de rassembler. Il y a un déficit de confiance à l’égard des différentes composantes du gouvernement et l’USFP doit se préparer à être l’alternative ».

Zoubida Bouayad, membre de la Commission
administrative de l’USFP


« Ce rassemblement est un message envoyé au peuple marocain et au gouvernement Benkirane selon lequel l’USFP est bel et bien le parti des forces populaires et demeure présent avec force sur la scène politique nationale. Il est temps pour que l’ensemble des forces progressistes et modernistes marocaines bougent afin de faire face au projet du PJD qui va à l’encontre des attentes des Marocains ».

Ghizlane Benachir, membre de la Commission
administrative de l’USFP


« On est face à un vide institutionnel puisque ni le gouvernement ni son chef ne sont capables d’assumer leurs rôles. L’Exécutif manque de vision, de projet de société et gouverne comme bon lui semble.  Aujourd’hui, on ose dire même que le gouvernement et son chef sont dans l’inconstitutionnalité. C’est pourquoi l’USFP joue son rôle effectif et d’une manière responsable et citoyenne face à la gravité de la situation ».


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