A leur habitude, l’Algérie et ses ouailles du Front Polisario se sont escrimées à transformer une situations tout à fait normale en incident destiné à brouiller les cartes à l’approche de la prochaine tournée diplomatique de l’Envoyé spécial de l’ONU au Sahara, Christopher Ross en vue de faire sortir le processus de négociations de son actuel stand-by.
Ceci s’applique parfaitement à ce qui s’est passé ces derniers jours, lorsqu’une cinquantaine de Sahraouis venant d’Algérie ont voulu provoquer les forces de sécurité marocaines aussi bien à l’aéroport Mohammed V de Casablanca qu’en celui de Laâyoune. Mais celles-ci ont réagi intelligemment et ne sont pas tombées dans le piège.
Après avoir pris part à l’université d’été organisée par le Polisario, encadrée par les services secrets algériens, financée par l’argent du contribuable algérien et tenue dans la ville algérienne de Boumerdès, ces jeunes Sahraouis des provinces du Sud du Royaume, ont atterri à l’aéroport Mohammed V à Casablanca avec l’intention de manœuvrer pour pousser les forces de sécurité à commettre d’éventuelles erreurs. En effet, ils ont refusé de se plier aux formalités douanières et organisé un sit-in qui n’a pris fin qu’après sept heures de conciliabules. Le plan A a ainsi été déjoué grâce à la sagesse et la délicatesse des forces de l’ordre.
Le plan B de ces ouailles a été mis en échec à l’aéroport Hassan 1er de Laâyoune lorsque les douaniers ont saisi des uniformes militaires et des drapeaux algériens ainsi que des fanions du Polisario, des mégaphones et des tracts de propagande. Un matériel qui a dévoilé les vraies intentions de ces séparatistes qui voulaient semer des troubles dans les provinces du Sud du Maroc.
Peine perdue, les séparatistes ont dû quitter l’aéroport sans qu’aucun d’entre eux n’ait été malmené ou maltraité comme ils l’escomptaient. Ce fut donc un coup d’épée dans l’eau que même la verve enflammée de la presse algérienne qui a vainement tenté d’exagérer les faits et de les dénaturer en vue de parvenir à ses fins, n’a pu exploiter contre qui que ce soit.
Ceci d’autant plus que le fait d’encadrer militairement et idéologiquement les séparatistes infirme l’idéologie tant véhiculée par les caciques de La Mouradia qui ne cessent de présenter leur pays comme étant neutre dans ce conflit artificiel qui empêche non seulement les peuples de la région de donner un contenu concret à leur ambition unitaire, mais qui fait perdre aux économies maghrébines de précieux points de croissance.
Le portail «Polisario confidentiel» ne s’y est pas trompé en affirmant que l’Algérie mène une «campagne médiatique autour d’une prochaine tournée dans la région de Christopher Ross, le médiateur onusien dans l’affaire du Sahara. Cette campagne est destinée à exercer le maximum de pression diplomatique pour arracher une modification du mandat de la Minurso ». Et d’ajouter qu’elle a été minutieusement coordonnée entre les hauts responsables du DRS et le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. L’objectif est d’exercer une pression dans un double sens, diplomatique et médiatique. Une mission sans embûches pour les services de renseignements militaires du DRS, qui contrôlent à la fois tout ce qui touche à l’affaire du Sahara et les camps du Polisario à Tindouf. En même temps, ils disposent de nombreux et dociles relais dans la presse algérienne ».
Tout en affirmant son attachement au processus politique sous l’égide de l’ONU, le Maroc a maintes fois exprimé son rejet de l’élargissement de la mission de la Minurso et exhorté l’ONU et l’Envoyé spécial pour le Sahara à garder la même distance vis-à-vis de toutes les parties impliquées dans ce dossier.