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Sur le boulevard Al-Harti, sis dans le quartier populaire de Sbata à Casablanca, ils étaient entre 5.000 et 6.000, selon les organisateurs et moins selon la police, à revendiquer des changements politiques et sociaux. Des femmes, des hommes, des jeunes et moins jeunes, des militants associatifs et partisans, des salafistes et des citoyens lambda ont tous répondu présent et ont scandé des slogans anti-corruption et anti-despotisme.
Pour les responsables du M20, les rangs du Mouvement grossissent de plus en plus et chaque semaine connaît son lot de nouvelles recrues appartenant à des horizons politiques et sociaux différents. «On a de tout : des potentialités associatives, des militants partisans, des syndicalistes ou de simples citoyens sans appartenance politique. De nouvelles recrues dont le nombre est susceptible de se multiplier dans les prochaines semaines», a noté M. Bouawda. Et pour cause : la situation politique, sociale et économique morse du pays. «Les gens passent de mauvais moments actuellement et doivent faire face à une situation de crise de plus en plus pesante. Ceci d’autant plus que les perspectives s’annoncent sombres malgré les promesses de changement lancées en fanfare par le nouveau gouvernement de Benkirane», a-t-il souligné.
A ce propos, M. Bouawda indique que le Mouvement du 20 février n’accorde pas sa confiance au nouveau Cabinet, du fait que sa marge de manœuvre est très réduite.
Il pense également que l’accroissement des membres est dû à la nouvelle stratégie entamée par le M20 qui consiste à décentraliser les mouvements de protestation. «Notre démarche consiste à ne plus se concentrer sur les marches du dimanche uniquement mais à se focaliser davantage sur les problèmes locaux de chaque quartier. On joue désormais la proximité», nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «On a vite compris qu’il fallait mener les protestations dans les quartiers populaires, là où les gens ont besoin de s’exprimer et où les attentes sociales et économiques sont énormes. Ainsi, à Casablanca, on a procédé à une nouvelle manière de protester qui consiste à organiser à une journée précise de la semaine, un sit-in dans l’un des quartiers de la ville en ciblant un problème local comme la hausse du prix de l’eau et d’électricité ou celui du pouvoir d’achat», nous a-t-il expliqué.
Pour lui et pour l’ensemble des militants du M20, la lutte va continuer tant que les revendications du mouvement n’ont pas été satisfaites. Ils promettent ainsi la semaine prochaine une grande marche dans l’ancienne Médina. «On ne compte ni capituler facilement ni baisser les bras. Notre combat se poursuivra jusqu’au bout», a laissé entendre un membre du M20 à la fin de la marche du dimanche dernier.