La Commission européenne et le SEAE affirment la continuité des relations commerciales entre le Maroc et l’UE
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La commission européenne et le service européen de l’Action extérieure (SEAE) viennent de publier leur rapport annuel, s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre desdits accords sous forme d’échanges de lettres, modifiant les protocoles 1 et 4 de l’Accord d’association Maroc-UE, entré en vigueur le 19 juillet 2019, dit communément « Accord agricole ».
Rappelons à ce propos que les mesures contenues dans l’Accord, concernant la libéralisation mutuelle, en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche ont atteint leur dixième année d’existence à partir du 1er octobre 2021.
Or les indépendantistes du polisario et leurs parrains algériens, dont les prétentions illégitimes sont de plus en plus rejetées, discréditées et décrédibilisées sur le plan régional, continental et international, désœuvrés et désamorcés après avoir multiplié les échecs politiques et diplomatiques au niveau des institutions et organisations planétaires mais aussi au sein de l’opinion publique internationale, n’ont cessé depuis 2015 de manœuvrer, usant de tous les moyens de lobbying douteux voire mafieux, pour contrecarrer le développement vertigineux de cette coopération Maroc-Union européenne bien assise au terme de longues décennies d’études, de négociations et de concertations savantes.
En effet, le polisario, dans une tentative, dénotant clairement le désespoir et le désarroi dans lesquels il patauge, a introduit un recours auprès de la justice européenne dénonçant effrontément, entre autres, que l’accord entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne ne profite pas aux «sahraouis» mais pille «leurs richesses».
Le texte conforte l’approche retenue par les autorités marocaines en vue de promouvoir l’ouverture économique particulièrement des provinces et villes du Sud et d’en faire une plaque tournante imposante et un hub attractif et incontournable dans le cadre d’un partenariat win-win entre l’ensemble européen, le Maroc et son prolongement africainGrandement mystificateur et ridicule !
Sans aborder les détails de ses manœuvres aventurières, l’on rappelle que la Cour de justice européenne avait rejeté un précédent recours (2015-2016), par ailleurs infondé et ne s’appuyant sur aucune disposition juridique du droit international, pour « défaut de qualité pour agir ».
Toutefois, toujours en désespoir de cause, dans un contexte d’avancées diplomatiques et politiques, d’émergence économique et sociale avérée du Maroc au niveau régional et continental, matérialisées par la reconnaissance américaine de la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud, l’ouverture de nombreuses représentations diplomatiques étrangères dans les principales villes de ces mêmes provinces, le processus de développement, économique et infrastructurel, particulièrement des régions du Sud marocain, le déploiement du Maroc dans la sphère politique, économique et sociale africaine…. le polisario a, une fois de plus, introduit le même recours auprès de la même juridiction européenne.
Ainsi avec un tribunal, bizarrement composé de la même manière qu’en 2015, avec malencontreusement une méconnaissance du dossier et de ses paramètres juridiques, socioéconomiques, démographiques et géographiques, conjuguée à des considérations idéologiques et politiques biaisées qui prennent le pas sur le volet juridique, l’on se retrouve fatalement confronté à une décision manifestement partiale en 2021, concernant le recours en annulation des décisions du Conseil européen au sujet des accords agricoles et de pêche avec le Maroc.
En tout état de cause, ladite juridiction, supposée pourtant au fait de toutes les péripéties de cette action, et supposée animée de l’esprit d’impartialité requis par la déontologie juridique internationale, procède dans un jugement foncièrement incohérent, incompréhensible et illégitime, à l’annulation de l’accord en question, accord dont les dimensions, sont de loin supérieures à leur acception particulière du droit et de la justice.
D’ailleurs, dès l’annonce de l’arrêt du tribunal de première instance de l’Union européenne, le 29 septembre 2021, les réactions se sont multipliées du côté européen pour le maintien de l’accord, qu’il s’agisse de la Commission européenne, des eurodéputés ou des Etats membres.
A la lecture des différents chapitres du rapport européen, l’on constate que les conclusions qui en découlent constituent un énième camouflet infligé par les plus importantes institutions de l’Union des 27, en l’occurrence la Commission européenne et le service européen de l’Action extérieure (SEAE) à l’Algérie et ses “ pantins du polisarioLà-dessus, aussitôt après l’arrêt rendu par cette instance judiciaire, Josep Borell, vice-président de la Commission européenne, s’est empressé de déclarer dans un communiqué conjoint aux côtés du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita que « nous prendrons les mesures nécessaires afin d’assurer le cadre juridique qui garantisse la poursuite de la stabilité des relations commerciales entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc. Nous restons pleinement mobilisés pour continuer la coopération entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc, dans un climat de sérénité et d’engagement afin de consolider le partenariat euro-marocain de prospérité partagée, lancé en juin 2019.
C’est sur cette même ligne de conduite, rationnelle et responsable que s’inscrit le rapport officiel de la Commission européenne et du SEAE, publié ce mercredi 22 décembre.
Ce document, détaillant minutieusement les diverses formes de profits apportées par l’accord aux habitants des provinces du Sud marocain, adopte une tonalité positive qui reflète fidèlement la qualité des échanges et la solidité du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne.
Effectivement, le texte conforte l’approche retenue par les autorités marocaines en vue de promouvoir l’ouverture économique particulièrement des provinces et villes du Sud et d’en faire une plaque tournante imposante et un hub attractif et incontournable dans le cadre d’un partenariat win-win entre l’ensemble européen, le Maroc et son prolongement africain.
En outre, le rapport de la commission européenne et du SEAE atteste, tout au long d’une quarantaine de pages, par des données statistiques précises, de l’impact positif et patent de l’accord sur le développement socioéconomique des provinces du Sud marocain et de leurs populations, en termes de croissance économique, de production et d’exportation des produits agricoles et de la pêche, de création d’emploi et d’investissements.
Le texte met également en exergue la pertinence des politiques publiques déployées dans ces régions, en mettant en valeur les résultats considérables obtenus et leurs effets multiplicateurs en termes d’investissements de généralisation de la protection sociale à l’ensemble de la société marocaine, d’amélioration des conditions de travail, de l’intégration socioéconomique, politique et culturelle de la femme, de soutien assidu de la jeunesse ou encore de développement vigoureux et savant des infrastructures.
D’autre part, avec ce cinglant démenti de la part des institutions européennes aux thèses factices d’un prétendu « pillage » des ressources des provinces du Sud, véhiculées par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, le rapport corrobore le bénéfice avéré pour les populations du Sahara marocain tel que constaté et acté par les représentants de la commission européenne et du SEAE lors d’une visite effectuée en septembre 2021 au Maroc, y compris dans les provinces du Sud.
Finalement, à la lecture des différents chapitres du rapport européen, l’on constate que les conclusions qui en découlent constituent un énième camouflet infligé par les plus importantes institutions de l’Union des 27, en l’occurrence la Commission européenne et le service européen de l’Action extérieure (SEAE) à l’Algérie et ses pantins du polisario qui ne cessent désespérément de pagayer dans des manœuvres infructueuses visant à remettre en question la légalité des accords entre l’UE et le Maroc.
Bref, le document sonne comme une fin de non-recevoir à l’endroit d’Alger et du polisario, souligne la continuité sans ambages des relations commerciales entre le Maroc et l’UE et consacre la stabilité de ces rapports en réaffirmant les engagements de l’Europe.
Ne reste alors, en tout état de cause, à la Cour d’appel européenne qui se prononcera dans les prochains jours que rétablir toutes ces vérités et démystifier le contexte régional nord-africain et méditerranéen.
Rachid Meftah