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C’est un soutien sans faille que l’Ordre des avocats de Rabat a apporté aux révolutionnaires du Conseil national de transition. Jeudi 23 juin, les hommes à la robe noire, sous la conduite du bâtonnier Mohamed Akdim, organisaient une rencontre de communication dédiée à la révolution libyenne ; une rencontre de solidarité aussi avec le Conseil national de transition dont une délégation est au Maroc depuis une semaine. « Une manifestation qui a été organisée dans l’urgence en moins de trois jours », explique Me Akdim. Parce qu’il fallait marquer le coup et soutenir sans modération la cause de la démocratie et de la liberté, contre l’autoritarisme.
Sous la thématique de « Révolution libyenne : réalités, visions et perspectives » -un énorme fourre-tout qui a l’avantage de permettre de décortiquer la situation de Tripoli à Benghazi-, cette conférence a été, surtout, un moyen de rapprocher le CNT libyen de la société civile et des activistes marocains. Les révolutionnaires de Benghazi le disent haut et fort : ils veulent profiter de l’expérience démocratique marocaine. « Pour bâtir le nouvel Etat libyen et des institutions démocratiques, représentatives, le Maroc doit nous servir de modèle. Nous voulons vraiment profiter de l’expérience marocaine », a déclaré à « Libération » Abou Al Qassim Ali, envoyé du Conseil national de transition libyen à Rabat.
L’un des panels de la conférence organisée par l’Ordre des avocats de la capitale était d’ailleurs consacré à ce que font les associations et les partis en matière de démocratie et de défense des droits humains.
Modèle politique et institutionnel mais aussi modèle économique. Le Maroc est une terre d’investissements ou en tout cas se présente en tant que tel. Dans les rangs du Conseil national de transition, il y a aussi des investisseurs. Les opportunités d’affaires existent chez nous et ils veulent les saisir pour poser les jalons d’une vraie économie de marché en Libye.
Depuis le soulèvement populaire libyen, Rabat a choisi une posture prudente axée sur le « ni-ni ». Ni avec Kadhafi ni avec les révolutionnaires, la diplomatie marocaine a surtout mis en avant sa solidarité avec le peuple libyen. « Mais nous comprenons la position marocaine. C’est une position de sagesse. Le Maroc a une communauté importante en Libye, plus de 100.000 personnes. Il ne faut pas oublier non plus que Kadhafi a longtemps armé les mercenaires du Polisario. Pour nous, Rabat sera toujours un partenaire essentiel et stratégique », nous a affirmé Abou Al Qassim Ali, membre du CNT libyen.
A Rabat, le Conseil national de transition de Libye est aussi venu chercher une reconnaissance solennelle de l’Etat marocain. La Tunisie vient tout juste de le faire, après la France, le Canada, les Etats-Unis, l’Espagne, l’Allemagne, le Sénégal, la Gambie, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, le Qatar et les Maldives...