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Les internautes abonnés à Twitter ou Facebook sont stressés parce qu'ils "ont connaissance d'événements qui peuvent affecter les vies d'autres gens" et non en raison de ces réseaux en eux-même. "Cette découverte du +coût de la compassion+ corrobore le fait que le stress peut être contagieux", souligne Keith Hampton, un des auteurs du rapport réalisé par la Pew Research Center et la Rutgers University.
"Il n'y a pas d'éléments dans nos données prouvant que les utilisateurs des réseaux sociaux se sentent plus stressés que ceux qui utilisent moins ou pas du tout les technologies numériques", nuance toutefois M. Hampton.
Et beaucoup d'Américains qui utilisent Twitter, se servent des emails, ou partagent des photos par téléphone présentent même des niveaux moins élevés de stress.
Le stress affecte toutefois différemment les hommes et les femmes, selon Pew.
"Il n'y a pas de différence, d'un point de vue statistique, entre le niveau de stress d'un homme qui utilise les réseaux sociaux, un téléphone portable ou Internet et un homme qui n'utilise pas ces technologies", remarquent les chercheurs.
Mais "une femme qui utilise Twitter plusieurs fois par jour, envoie ou reçoit 25 emails, et partage deux photos sur son téléphone portable, présente un stress 21% moins élevé qu'une femme qui n'utilise pas du tout ces technologies".
Le stress peut en revanche être contagieux, notamment sur Facebook, le plus populaire des réseaux sociaux chez les Américains, car c'est là que les femmes comme les hommes prennent davantage conscience d'événements stressants pour d'autres personnes.
Une femme avec un réseau d'amis Facebook de taille moyenne prend conscience de 13% de plus d'événements stressants dans la vie de ses amis du réseau social, et un homme 8%.
"Le coût de la compassion est particulièrement ressenti par les femmes", et il résulte de "deux faits relatifs au stress chez elles: les femmes présentent davantage de niveaux de stress au départ. Elles sont en outre davantage au courant d'événements stressants dans la vie de leurs amis ou de leur famille", expliquent les chercheurs.
L'étude a été réalisée auprès de 1.801 adultes américains entre le 7 août et le 16 septembre, avec une marge d'erreur entre 2,6 et 3,3 points de pourcentage selon les catégories.