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L’Usfpéiste Mohamed Al Achaari s’interdit de s’engouffrer dans un parallélisme électoral franco-marocain. «Les conditions ne sont pas les mêmes. L’histoire politique des deux pays n’est pas la même ni le positionnement des partis. Il faut savoir que l’électeur français est très sensible à la question des équilibres et au fait que l’essentiel du pouvoir soit entre les mains d’un seul acteur. Alors, il essaie de corriger par d’autres votes ayant un sens politique mais aussi un sens pragmatique concernant la région, la vie quotidienne des Français ». Pour ce membre dirigeant du parti de la Rose, si le PS français a un bon bilan dans les régions, il a su aussi et surtout rassembler toutes les sensibilités de gauche dans un même combat. Mais attention, prévient ce politique à la fois poète et romancier, « l’écart entre le Parti socialiste et les autres composantes de la gauche reste énorme ». « Dans tous les cas de figure, elles resteront des forces d’appoint pour le deuxième tour », explique-t-il avant de livrer sa profonde conviction selon laquelle, au Maroc, ni le système électoral ni le système partisan ne permettent de faire un parallélisme et encore moins des projections.
Au PPS, Abdelouahad Souhail prend le risque de la comparaison, comme pour mieux tirer les enseignements d’un front uni électoral à gauche. Ce ténor du Parti du progrès et du socialisme est justement de ceux qui pensent haut et fort que « l’union de la gauche permet au pays d’avancer ». « Unies, les forces de gauche pourront occuper une place plus importante sur l’échiquier politique. J’en suis en tout cas convaincu, » soutient cet ancien Pdg du Crédit immobilier et hôtelier, CIH. En France, les mécanismes de l’union existent
L’homme est prompt à le reconnaître : en France, le mode de scrutin, à deux tours, permet des unions qui ont du sens et de la lisibilité. « On peut aller en rangs dispersés au premier tour et se regrouper au deuxième tour et ce tout en dégageant des accords avant même le premier tour. Les mécanismes qui le permettent sont définis par la loi électorale française. Nous devrions nous en inspirer et en débattre. Parce qu’aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de construire une union de la gauche sur un plan pratique. »
A gauche de la gauche de l’échiquier politique marocain, les dirigeants du Parti socialiste de M. Bouzoubaa préfèrent mettre en exergue les dysfonctionnements du paysage politique, « un dysfonctionnement qui ne tient pas aux doctrines mais à la démarche. Il est urgent que notre classe politique se ressaisisse », affirme le secrétaire général adjoint du Parti socialiste, Ahmed Iraki tout en admettant que « ce qui s’est passé en France pendant les régionales devrait être très instructif pour nous gauche marocaine ! ». Ce leader promène un regard à la fois lucide et désabusé sur le paysage politique marocain. La scène politique se balkanise de jour en jour alors que l’électorat boude le chemin des urnes. « Voici le vrai débat qu’il va falloir ouvrir avant d’entreprendre quoi que ce soit. Au Maroc, nous avons 30 partis qui n’arrivent à mobiliser que 20% de l’électorat », s’inquiète A. Iraki.
Le rassemblement de la gauche et son impact sur l’électorat marocain
Faut-il dès lors rêver, imaginer, envisager un rassemblement à gauche dans la perspective des législatives de 2012 ? L’Usfpéiste Mohamed Al Achaari rêve, lui, d’un mouvement de gauche « rassembleur et construit sur des bases solides et claires et non selon des calculs politiciens » « Le rassemblement de gauche peut avoir un impact important sur le comportement des électeurs. L’impact sera symbolique, psychologique, politique. Les citoyens pourront alors se dire qu’ils sont en présence d’une force qui a un projet et une identité. Je pense à un mouvement où les citoyens peuvent se reconnaître et qui les décidera à aller plus nombreux aux urnes pour le soutenir. Bref, un mouvement de gauche clair, transparent, qui signerait un retour aux sources avec les références qui sont les nôtres et mobiliserait la jeunesse de ce pays ».
La gauche et sa nécessaire union ont bien été évoquées lors de la réunion au sommet tenue récemment par l’USFP et le PPS. « Il s’agit aujourd’hui et surtout de trouver la bonne formule. De quelle unité parlons-nous ? Une unité d’action ? Une unité d’organisation ? Tout cela doit être débattu dans le cadre d’un projet partagé », conclut le PPS A. Souhail.