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Pour Larbi Lakhrim, ce débrayage est justifié, l’Exécutif n’ayant pas honoré ses engagements. Pis, il a eu recours à une annonce unilatérale du « soi-disant » résultat du dialogue social alors que celui-ci devait, normalement, se poursuivre.
En outre, le gouvernement refuse catégoriquement d’augmenter les salaires pour les mettre au diapason du coût de la vie qui ne cesse d’enregistrer des hausses aussi brutales qu’injustifiées.
Libé : Quelles sont les raisons de la grève ?
Larbi Lakhrim : Cette grève a toutes les raisons d’être observée. Primo, l’annonce unilatérale des « soi-disant » résultats du dialogue social par le gouvernement alors que celui-ci devait, normalement, se poursuivre le 30 décembre 2009 en est l’une de ces raisons.
Secundo, le gouvernement refuse catégoriquement d’évoquer la question des augmentations des salaires en tenant compte de la situation matérielle d’une large frange de la société marquée par la cherté du coût de la vie et des hausses successives des prix des produits de première nécessité et des services.
Tertio, une autre cause non moins importante justifiant cette grève est inhérente à la non-application de la promotion exceptionnelle à partir de 2003.
Qu’en est -t-il de la situation des collectivités locales ?
Des progrès ont certes été enregistrés, mais la suppression des échelles de 1 à 4 reste une mesure insuffisante. Nos revendications ne se résument point à cette question uniquement mais constituent, en fait, un tout.
Depuis l’entame du dialogue sectoriel avec le ministère de l’Intérieur le 17 novembre 2009, nous avons opté pour une nouvelle vision et présenté une nouvelle procédure du dialogue sectoriel dont notamment un agenda précis, un ordre du jour bien déterminé et des revendications à caractère urgent. Ces dernières portent sur l’alignement des employées, fonctionnaires et cadres des collectivités locales sur le statut de la Fonction publique, un traitement sur un pied d’égalité permettant à son personnel de travailler dans de bonnes conditions et de vivre dignement, la création du comité des œuvres sociales, une nouvelle grille des indemnités.
De même que nous défendons une série de revendications telles que faire bénéficier tous les employés de la promotion interne, indemniser les concernés sur les risques de travail, appliquer l’échelle mobile des salaires, l’intégration et la titularisation des agents temporaires et agents de la Promotion nationale.
Quelle serait la prochaine étape après la grève d’aujourd’hui?
Des efforts ont été déployés par le gouvernement, mais il est appelé à faire montre de plus de flexibilité et répondre favorablement aux revendications des collectivités locales, un secteur spécifique, en vue de mettre fin à la dégradation continue du pouvoir d'achat des fonctionnaires et des larges couches sociales. Nous réitérons notre demande de reprendre un dialogue responsable et sérieux, que nous estimons être l’unique voie pour résoudre tous ces problèmes.
Au cas où il n’y aurait pas de répondant, nous sommes déterminés à défendre les droits et les intérêts de notre personnel par tous les moyens légaux, notamment par le recours à la grève.
Le ministère de l’Intérieur est appelé également à respecter ses engagements et à les mettre en application au cours de cette année, comme cela a été convenu avec les centrales syndicales.