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Jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé son intention de s’y atteler et a demandé un "rapport complémentaire" à cet effet. "Je ferai tout pour que les barbelés puissent être enlevés", a-t-il déclaré.
Dans une interview accordée à la radio espagnole Onda Cero et rapportée par l’agence Europa Press, il a assuré que c'était là l'une de ses principales priorités.
D’après lui, "il n'est pas raisonnable ni acceptable de voir des personnes franchir les clôtures". "Nous pouvons agir avant, aider à l'origine", dans les pays de départ des migrants, a-t-il dit.
"Nous sommes en train de parler de solidarité, de respect de la dignité humaine, tout en contrôlant les flux migratoires, l'un n'empêche pas l'autre", a-t-il ajouté.
Il y a un an, à l'initiative de l'opposition socialiste, une commission de la Chambre des députés avait -vainement- demandé au gouvernement conservateur de Mariano Rajoy de retirer les barbelés. Ceci d’autant plus que, depuis des années, des milliers de migrants ont tenté de traverser la barrière longue de 12 km entre Mellilia et le reste du Maroc ou celle longue de 8 km à Sebta, en escaladant les grillages, en nageant le long des côtes ou en se cachant dans des véhicules. Résultat des courses : l'Espagne est de plus en plus visée par les migrants irréguliers qui tentent d'atteindre l'Europe. En 2017, leur nombre a atteint un record avec près de 22.900 personnes, selon l'agence des frontières de l'UE Frontex.
Dans ce même cadre, la porte-parole du gouvernement, Isabel Celaá, a affirmé vendredi dernier que le gouvernement voulait lancer un appel à l'Europe en retirant les barbelés de ces clôtures, tout en défendant l'importance d'agir dans les pays de transit.
Lors de la conférence de presse tenue après le Conseil des ministres, elle avait annoncé que "ce gouvernement donnera la priorité aux droits de l'Homme" et qu’il existe «d'autres méthodes qui garantissent la sécurité» dans la région sans être «sanglantes». Elle avait rappelé que le Département de l'Intérieur présentera un rapport supplémentaire afin que d'autres mesures puissent être adoptées.
Les déclarations de ces responsables espagnols sont intervenues quelques jours après que le Premier ministre, Pedro Sanchez, a annoncé que l'Espagne allait accueillir l'Aquarius, navire sur lequel 629 personnes sont entassées et que l'Italie et Malte ont refusé d’accueillir.
Des ONG comme SOS Racisme Madrid, Amnesty International Espagne et la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR) ont salué cette décision du gouvernement espagnol, mais elles ont, néanmoins, demandé qu’elle ne reste pas lettre morte et que fin soit mise aux expulsions à chaud de migrants.
Le porte-parole du parti Citoyens (Ciudadanos) à l'Assemblée du préside occupé de Sebta, Javier Varga, a, quant à lui, déploré jeudi le fait que « le nouveau ministre de l'Intérieur semble ne pas avoir très bien compris quels sont les problèmes de la ville ». Et d’ajouter : « Je ne pense pas que, de cette manière, on va régler les problèmes graves et urgents de la ville ».