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. « Cette emprise du ministère de l’Intérieur est flagrante comme en atteste également la réintroduction dans le nouveau projet de loi de l’article 7 de la charte communale de 1976, déjà abrogé et qui permet la démission du président de ses fonctions par une délibération approuvée par les 2/3 des membres en exercice du conseil. Une démission, qui prend effet dès que l’autorité locale accuse réception de la délibération, entraîne celle de ses adjoints », a-t-il ajouté. Un tour de force que notre source estime en contradiction avec les discours Royaux et les grandes orientations de l’Etat. « Les cadres du département de l’Intérieur sont encore imprégnés par les préoccupations de contrôle, de surveillance et de cadrage. Ils ne veulent rien céder sur ce terrain alors que le Maroc est dans une phase charnière qui exige de rompre avec certaines pratiques du passé», nous a-t-elle précisé avant de poursuivre : « Le ministère de l’Intérieur a d’autres chats à fouetter et il n’est pas censé s’impliquer dans ce débat. Sa mission consiste d’abord à veiller au bon déroulement des lois et au contrôle ultérieur notamment via l’Inspection générale relevant de ses services ».
Le directeur exécutif de l’ANCLM ne va pas par quatre chemins. Il pense que cet avant-projet de loi va à l’encontre de l’intérêt des communes et entrave l’émergence d’une élite locale éclairée et rodée à la gestion locale. Il se demande, en effet, si un président analphabète sera capable d’assumer ses fonctions en tant qu’autorité exécutive de la commune. Il est censé représenter officiellement la commune dans tous les actes de la vie civile, administrative ou judiciaire, diriger l’administration communale et veiller sur les intérêts de la commune, conformément aux lois et règlements en vigueur. Un tel président sera-t-il apte à exercer ses pouvoirs de police administrative communale et certaines fonctions spéciales antérieurement attribuées aux pachas et caïds par la législation en vigueur sans parler de sa mission en tant que officier d’état civil et chef hiérarchique du personnel communal ? « Il est temps de cesser de dévaloriser les compétences locales et de faire plus de confiance aux édiles en liant la responsabilité à la reddition des comptes. Les walis et les gouverneurs ont assez de prérogatives et missions à accomplir pour en ajouter d’autres. La matière grise locale existe. Encore faut-il la révéler et lui donner les moyens de faire preuve de ses compétences », a-t-il conclu.