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« Nous avons constaté que l’hégémonisme est devenu une réalité même au niveau des données et sur le plan de l’accès à l’information. Et c’est pourquoi j’appelle le chef du gouvernement au dialogue avec les partis de l’opposition », a-t-il lancé lors de son passage, vendredi, dans l’émission «Sans langue de bois» de « Med Radio ».
Pour le Premier secrétaire du parti de la Rose, nous sommes dans un contexte très particulier et la gestion de la chose publique ne doit pas se faire dans les spéculations politiques.
Que l’on soit dans l’opposition ou dans le gouvernement, l’unique but pour l’USFP est de servir la patrie« Nous sommes une opposition responsable et rigoureuse quant au travail de contrôle de l’action gouvernementale», a-t-il précisé. Et de poursuivre : « Nous avons des soucis pour ce pays. Et nous ne devons pas commettre d’erreurs, qu’on soit dans l’opposition ou dans la majorité. Et aucun égarement n’est acceptable. Nous, en tant qu’opposition, notre rôle est d’alerter le chef du gouvernement qu’il doit réfléchir à entamer le dialogue avec l’opposition notamment dans ce contexte de tensions afin de préserver la stabilité du pays parce que la force de résistance du citoyen marocain a des limites ».
Faut-il s’attendre à un remaniement ministériel ? « La Constitution désigne celui qui a le droit d’y procéder. Mais ce scénario n’est actuellement possible que dans deux cas : le retrait de l’un des partis politiques qui constituent la majorité ou l’évolution de la situation dans notre pays vers des perspectives plus obscures (hausses des prix du carburant) », a-t-il répondu. Et d’ajouter : « Dans ce cas, il y aura un élargissement de la responsabilité gouvernementale».
Evoquant les dernières élections, Driss Lachguar a rappelé que l’USFP avait proposé un projet progressiste qui rejoint l’idéal d’autres forces modernistes et qu’il y avait eu des consultations et des consensus sur la possibilité de mettre en œuvre ce projet. Mais le choix des urnes a été porté sur d’autres projets, a-t-il précisé. « Et c’était très difficile d’appréhender l’alliance qui s’est mise en place puisque le PI et le PAM étaient plus proches idéologiquement du PJD comme en attestent les nombreuses positions communes. Autrement dit, les préparatifs aux élections et les positions exprimées pendant la période pré-élection étaient censés donner des résultats précis, mais dans notre cas, le résultat a été imprévisible. Mais, nous sommes un parti démocratique et nous devons nous plier aux résultats des urnes », a-t-il affirmé.
Il a tenu toutefois à faire savoir qu’être dans les rangs de l’opposition ou du gouvernement ne changera rien même s’il pense que l’USFP méritait une place dans la majorité et que le parti avait toutes les chances pour la diriger.
Nous avons à subir un voisin, l'Algérie en l'occurrence, qui n 'a d'autres soucis que de chercher à nuire au MarocA ce propos, il a indiqué que l’opposition n’a pas été une obligation et qu’être dans l’équipe gouvernementale ou en dehors ne changerait rien puisque l’essentiel est de servir la patrie tout en expliquant que le rôle que joue l’opposition est plus utile pour le pays que celui joué par le gouvernement.
« Les responsabilités ministérielles ne doivent pas être perçues comme une chance à saisir, une opportunité ou un butin. Il s’agit plutôt d’une charge et d’une implication », a-t-il martelé.
S’agissant du dernier Congrès du parti, le Premier secrétaire a indiqué que les Ittihadis ont été à la hauteur de la responsabilité dictée par le contexte politique et social du pays. Et qu’ils ont fait leur choix en toute liberté et conviction tout en soulignant que la demande pressante de la part des Ittihadis a été derrière sa candidature au poste de Premier secrétaire, même si son état de santé ne le permettait pas et qu’il a même proposé d’autres noms pour assumer cette responsabilité.
Concernant les critiques quant à l’élargissement du Bureau politique, Driss Lachguar a fait savoir que le cas de l’USFP n’a rien d’exceptionnel et que le PSOE (parti socialiste espagnol), à titre d’exemple, compte plus de 40 membres dans son BP. Mieux, il estime que cet élargissement a été imposé par l’évolution de l’action partisane qui doit intégrer beaucoup de composantes de la société, dotées de compétences et d’expériences (femmes, jeunes, associations…). « Un parti doit évoluer et accompagner les mutations sociétales. L’USFP des années précédentes n’est plus celui d’aujourd’hui. Nous sommes passés d’une action partisane plus ou moins facile à quelque chose de plus compliqué », a-t-il expliqué.
Concernant les derniers événements de Mellilia, il a déclaré que le Maroc a toujours été conciliant dans son traitement du dossier de la migration subsaharienne tout en notant qu’aujourd’hui, aucune ville marocaine ne manque de migrants en provenance de l’Afrique qui ont pu bénéficier de la régularisation de leur situation administrative ainsi que de l’accès aux services fondamentaux (santé, éduction, emploi…).
« Notre pays est actuellement une référence dans la région grâce aux orientations Royales qui ont fait de ce dossier une vraie cause selon une approche progressiste et humaniste », a-t-il souligné. Et d’ajouter que «cette vision fait aujourd’hui l’objet d’attaques et de tentatives de déstabilisation de la part de l’Algérie qui instrumentalise ce dossier et facilite l’entrée de migrants irréguliers en territoire marocain». Pour Driss Lachguar, «nous sommes affublés d’un voisin, l’Algérie en l’occurrence, qui n’a d’autres soucis que de chercher à nuire au Maroc ».
Mehdi Ouassat